L’éducation populaire a le potentiel d’impulser des dynamiques de transformation sociale et écologique. Mais si l’ECSI est peu habituée à l’animation de rue, comment agir et déployer ce potentiel auprès d’un large public, qu’il reste à convaincre ?
Penser les conflits internationaux permet-il de mieux comprendre un système agroalimentaire et énergétique fragile où l’invasion d’un seul pays fait bondir les prix et met en péril l’accès à l’alimentation et au chauffage de millions de personnes ?
Alors que les discours du Nord sur les peuples autochtones sont souvent le véhicule d’un imaginaire exotique et folklorique, l’ECSI peut-elle, tout à la fois, contribuer à déconstruire les préjugés et stéréotypes sur les peuples autochtones, rendre visible l’histoire coloniale de dépossession qui nous lie, et faciliter une mobilisation internationaliste pour leurs droits ?
L’organisation du monde, le « système mondial », ont toujours été régis par des rapports de domination, aux manifestations parfois très visibles (guerre, colonisation...), d’autres fois moins évidentes (domination culturelle, économique...).
Les premiers forums sociaux mondiaux ont facilité la création d’espaces de contre-pouvoir et de mobilisation pour « un autre monde ». Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Comment l’ECSI peut-elle donner à voir la multiplicité des formes de domination dans ce système mondial (économique, technique..) ?
Si une approche intersectionnelle en ECSI semble indispensable, comment la mettre en œuvre ? En choisissant des outils dont c’est la thématique centrale ? En adoptant une philosophie générale, inspirée des principes de l’animation démocratique, pour être attentif⋅ve aux différentes oppressions qui peuvent se manifester, et en créant un espace sûr où chaque personne se sente libre de s’exprimer ?
La crise sanitaire a entraîné une prise de conscience de l’importance de l’échelle locale à la fois dans notre alimentation et dans l’organisation politique des territoires. Si l’idée de « relocalisation » fait partie depuis longtemps du discours public, celle du « localisme » semble avoir pris son essor ces dernières années.
S’agit-il de penser les systèmes économiques, politiques et sociaux uniquement sous le prisme du « local » ?
« Parce qu’elles ont pour objectif de politiser le plus grand nombre, les démarches d’éducation populaire constituent une pédagogie de la démocratie. »
Que peut apporter l’éducation à la solidarité internationale aux réflexions sur la démocratie ?
Questionner nos façons de faire de l’ECSI, d’accompagner et d’agir au regard d’autres pratiques dans le monde est une réponse que nous avons souhaité apporter au contexte actuel.
Cette lettre se veut donc un lieu de partage d’approches pédagogiques émancipatrices à l’œuvre « ailleurs ».
Penser les enjeux environnementaux, c’est aussi analyser un même système politique, social et économique. Comment accompagner la réflexion sur ces liens ? Comment expliquer sans simplifier ? Comment susciter l’engagement à la fois individuel et collectif ?
Du côté du « grand public », la pandémie a donné naissance aux « manifestations au balcon ». Que s’est-il passé pour tou·tes les jeunes, porteur·ses de projets locaux et/ou de solidarité internationale ? Quel impact la disparition des possibilités de mobilité a-t-elle eu sur leur engagement ? Comment l’engagement des jeunes se libère-t il des frontières spatiales et sociales ? Le « jour d’après » donnera-t-il naissance à de nouvelles formes de mobilisation ?
Depuis plusieurs années, des sections de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) proposent des concours de plaidoiries aux élèves de lycées et de collèges sur les territoires de France.
Dans le climat actuel, le recours à la violence est une tentation de plus en plus forte. Se nourrissant de la colère de nombreux·ses citoyen·nes, des inégalités croissantes, d’un sentiment de déclassement et d’une immense frustration face aux différentes politiques menées.
Que se passe-t-il à la fin d’une animation ? Peut-on se contenter d’observer les résultats ? Et si on veut aller "plus loin" dans la réflexion, quelle méthode mobiliser ? Le "debriefing", est une étape essentielle des animations pour sortir du jeu et passer "à l’action".
Apprendre aux élèves à identifier les sources d’une information, à repérer une vidéo truquée, ou leur faire découvrir le processus de fabrication d’un journal : autant d’actions liées à cette éducation aux médias dont les responsables politiques et le grand public se préoccupent de plus en plus.
Deux jours pour aborder les questions environnementales de manière systémique, pour rendre visibles chaque enjeu et acteurice de la thématique mais aussi donner à comprendre les liens entre (…)
du jeudi 6 juin 2024
à partir de
09H30 au
vendredi
7 juin 2024 jusqu'à
17H30
Deux jours de formation pour outiller et renforcer l’éducation populaire et les acteurices de l’ECSI, en leur donnant les moyens de créer leurs propres outils pédagogiques.