« Si vous ne changez pas vos combats, c’est ter(re)miné »
Slogan lors d’une grève pour le climat, avril 2019
Selon météo France [1], le mois de septembre 2023 a été le plus chaud jamais recensé en France, atteignant 3,6°c de plus que les températures de saison. Déjà, l’été avait atteint des records mondiaux, poussant Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, à déclarer :
« l’ère du réchauffement climatique est terminée, place à l’ère de l’ébullition mondiale. »
Alors que la présidence de la prochaine conférence des Nations-Unies sur le climat a été confiée à un magnat du pétrole, pour les militant·es climat, la voie est claire : « plutôt que nous lamenter des mois entiers sur la présidence fossile de la COP28, débattons avec lucidité, et volontarisme, des meilleures pistes à suivre pour faire reculer l’industrie fossile : nul doute que les mobilisations citoyennes visant à bloquer de nouveaux projets pétroliers, gaziers ou charbonniers seront à court terme celles qui nous feront le plus avancer sur cette voie. [2] »
Au cours des dernières années, la Convention Citoyenne pour le Climat a pu montrer que, en disposant des informations nécessaires à la compréhension des enjeux, les citoyen⋅nes étaient disposé⋅es à prendre des mesures radicales en faveur d’une transition écologique et sociale.
De la même manière, l’éducation populaire a le potentiel d’impulser des dynamiques de transformation sociale. Mais si l’ECSI est peu habituée à l’animation de rue, comment agir et déployer ce potentiel auprès d’un large public, qu’il reste à convaincre ? Quelle posture adopter face à un public non-captif, dont la disponibilité peut être minime ? Comment inviter à la réflexion et la mobilisation sans dénaturer l’essence de l’éducation populaire ?