« La guerre n’est rien d’autre que la continuation de la politique. Leur politique a continué et s’est transformée en guerre. »
Thomas Sankara (Sankara parle, p. 282)
Un siècle après la fin de la 1e guerre mondiale, en 2019, la lettre Du côté de l’ECSI s’interrogeait sur la possibilité de développer une « éducation à la paix et au désarmement ».
Au printemps 2022, les médias oubliant, notamment, les guerres en Ex-Yougoslavie, annoncent le retour de la guerre sur le sol européen.
Alors que l’annexion de la Crimée en 2014 avait laissé l’opinion publique indifférente, soudainement, les citoyen·nes européen·nes seraient menacé·es par la guerre.
Les crises diplomatique, économique et énergétique aggravées par l’invasion russe en Ukraine ont en effet rendu bien visibles les conséquences du conflit au quotidien : en Europe, l’hiver sera ponctué de coupures d’électricité ; l’Éthiopie et la Somalie, privées du blé ukrainien, sont au bord de la famine.
L’analyse de conflits armés peut-elle aider l’ECSI à sensibiliser au système économique mondial ?
Penser les conflits internationaux permet-il de mieux comprendre un système agroalimentaire et énergétique fragile où l’invasion d’un seul pays fait bondir les prix et met en péril l’accès à l’alimentation et au chauffage de millions de personnes ?
Enfin, l’approche des conflits internationaux par l’ECSI peut-elle également être un outil d’éducation à l’information pour déconstruire les discours médiatiques faisant de la guerre une réalité extra-européenne ?