L’intersectionnalité, incontournable en ECSI

Introduction

Du côté de l’ECSI N°37 - décembre 2021

, par ritimo

« Si vous regardez uniquement ce que vivent les femmes blanches ou les hommes noirs, vous ne verrez pas ma souffrance. »

Emma DeGraffenreid [1]

Photo « No Place », Garry Knight, licence CC BY 2.0.
Photo « No Place », Garry Knight, licence CC BY 2.0.

Photo « No Place », Garry Knight, licence CC BY 2.0.

Alors qu’une année présidentielle s’ouvre à nous, sur fond d’une musique toujours plus angoissante, les membres de l’orchestre restent désespérément les mêmes. Il est néanmoins difficile d’être surpris⋅es par cette surreprésentation masculine, blanche, d’un certain âge, de classe supérieure... qui ne correspond pas à la réalité de la population française.

Une grille d’analyse intersectionnelle permet d’identifier les différentes formes de domination qui structurent notre société afin de mieux déconstruire les mécanismes qui les nourrissent, jusqu’aux plus hautes sphères de l’État. Loin de chercher à essentialiser les communautés et les identités, l’intersectionnalité est au contraire indispensable pour s’émanciper des éléments qui entravent l’égalité réelle.
En effet, elle permet de comprendre, au plus proche de la vie quotidienne, comment certaines personnes, en raison des identités qui leur sont assignées, peuvent se retrouver marginalisées.

Si une approche intersectionnelle en ECSI semble indispensable, comment la mettre en œuvre ? En choisissant des outils dont c’est la thématique centrale ? En adoptant une philosophie générale, inspirée des principes de l’animation démocratique, pour être attentif⋅ve aux différentes oppressions qui peuvent se manifester, et en créant un espace sûr où chaque personne se sente libre de s’exprimer ?