À contre-courant : arts, politique et transformation sociale

L’art, un outil de lutte et de promotion des mouvements sociaux

, par AL SAIFI Aysar, Sania

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Art et société sont liés. Tout d’abord parce que les artistes sont des citoyen·nes, membres d’une communauté et influencé·es par leurs expériences et le monde qui les entoure. Ensuite, parce que les formes d’art sont partout autour de nous, et sont le reflet d’une époque dans un contexte donné.

Les artistes engagé·es ont pris le parti de ne pas seulement être spectateur·rices, mais de mettre leurs pensées, leurs vécus, leurs émotions, leurs opinions et leur art au service de causes et de sujets qui leur tiennent à cœur. L’artiste engage alors ce qu’elle et il est, et ce qui l’anime, pour faire passer des messages et provoquer des changements. L’art devient donc un support et un outil au service des luttes sociales et politiques.

Témoigner, dénoncer et revendiquer : l’art, un moyen d’expression et un moteur de transformation sociale et politique

L’art sous toutes ses formes est un moyen pour l’artiste – directement concerné·e ou non – de témoigner, d’interpeller, de dénoncer, de soutenir, de provoquer des émotions, et de faire réfléchir.

Plus qu’une démarche esthétique, il s’agit avant tout de donner du sens, de véhiculer un message via des formats et des approches qui dépassent les notions d’œuvre d’art et d’artiste. En effet, si des toiles exposées dans des musées peuvent remplir une fonction de témoignage, des croquis ou des poèmes par des prisonnier·es politiques pendant leur détention ou des graffitis dans l’espace public remplissent tout autant cette fonction.

La notion d’engagement au cœur ici du lien entre l’artiste et son art n’est pas si simple à aborder. Un peu comme la question « qui de la poule ou de l’œuf est arrivé en premier ? », on peut se demander si l’artiste engagé·e est d’abord un·e artiste qui se met au service d’une cause, ou bien si c’est la volonté de faire passer des messages qui fait naître l’artiste. Les situations sont nombreuses, de l’artiste qui, à force d’expériences, fait évoluer ses œuvres ou ses participations à des projets vers des sujets de plus en plus engagés, au besoin de s’exprimer qui va faire naître des artistes. L’art et la culture vont alors être utilisés comme un moyen d’expression, d’émancipation et de traduction artistique de sentiments et de revendications. La personne utilise ses appétences pour une discipline, les moyens dont elle dispose, parce qu’elle a besoin d’extérioriser ce qu’elle a en elle, de témoigner, et de provoquer une prise de conscience.

C’est d’ailleurs en ce sens que l’artivisme “est parfois l’art sans artiste mais avec des militants. Art engagé et engageant, il cherche à mobiliser le spectateur, à le sortir de son inertie supposée, à lui faire prendre position. C’est l’art insurrectionnel des zapatistes, l’art communautaire des muralistes, l’art résistant et rageur des féministes queers, l’art festif des collectifs décidés à réenchanter la vie, c’est la résistance esthétique à la publicité, à la privatisation de l’espace public…”. [1]

L’art, au sens d’une activité destinée à toucher les sens et les émotions du public, permet alors de mieux comprendre notre monde, développer la pensée critique, prendre du recul et de se forger une opinion sur la société. Il est un vecteur d’ouverture d’esprit, d’interculturalité et de solidarité.

Si les sources d’inspiration et les sujets traités sont multiples, ils se font l’écho d’une façon ou d’une autre des revendications des peuples opprimés, des luttes anticapitalistes, anticolonialistes, antiracistes, féministes et écologiques, mais aussi des combats pour le respect des droits humains, et pour la justice sociale, économique, environnementale et climatique. L’art est aussi un moyen de revendiquer une identité culturelle face au développement en roue libre du capitalisme et ses ravages. Et dans un monde de plus en plus en crises, l’art montre des réalités, des points de vue qui ne sont pas visibles dans les médias dominants.

C’est donc un autre système que l’artiste cherche à mettre en avant, un autre champ des possibles.

L’art et les artistes sont donc acteur·rices de changement. Mais pour y arriver, il est nécessaire de toucher et ainsi mobiliser le public le plus large possible afin de pouvoir exercer une pression permettant un changement des politiques et des pratiques. Ainsi, se développent des groupes d’artistes au service d’une cause, afin de mieux la visibiliser et de dénoncer ensemble. Et au-delà de la production artistique elle-même, pour que les messages aient plus de résonance, les artistes prennent la parole publiquement, signent des tribunes collectives, participent à des évènements et à des mobilisations, s’associent à des organisations de la société civile, à des scientifiques, à d’autres personnalités, etc.

Dès lors qu’il véhicule des valeurs pour construire un monde plus juste, l’art est un vecteur des luttes, connecté à la société qu’il a pour objectif de faire évoluer. C’est donc un outil lié aux mouvements sociaux visant à contester et remettre en cause une institution, un cadre établi, des pratiques et des représentations. L’art, à travers les artistes, permet alors de porter haut et fort la voix de peuples opprimés et de luttes invisibilisées ou réprimées. L’art et les mouvements sociaux sont donc au service l’un de l’autre afin de provoquer le changement pour les générations contemporaines et futures.

Mais l’art peut aussi être un outil d’éducation populaire. Une éducation qui, en dehors des institutions traditionnelles d’enseignement, est un moteur de changement permettant d’agir de manière individuelle et collective sur le monde qui nous entoure. Témoin de réalités, de défis et de combats d’une époque, ou se faisant l’écho de luttes passées, en les mettant en lumière, l’art contribue également au devoir de mémoire. C’est par exemple le cas en Palestine où des formes d’art se sont développées en tant qu’outil de lutte face à la colonisation et l’occupation, et sont le témoin de la résistance passée et actuelle de tout un peuple. Des mouvements sont d’ailleurs apparus pour se faire l’écho des mouvements sociaux, c’est le cas du hip-hop.

Le hip-hop, illustration d’un mouvement artistique et culturel au service des luttes à travers le monde [2]

Tant par le rap, que par la danse ou le graffiti, le hip-hop permet de véhiculer des messages et de rendre visibles les solidarités internationales et les luttes pour l’égalité et contre toutes formes de dominations et discriminations.

Issu des quartiers pauvres, le hip-hop voit le jour au début des années 1970, d’abord à New York avant de se répandre dans tous les États-Unis. À travers des influences musicales multiples (jazz, funk, soul…), les populations vivant dans les ghettos expriment une parole sociale et politique. Pas besoin d’être musicien·ne ou chanteur·se professionnel·le, ni d’avoir à disposition des instruments. Il s’agit d’abord de réutiliser des standards musicaux pour parler de la réalité du quotidien dans les quartiers, de la pauvreté, du racisme et des violences policières, une façon de s’émanciper des violences étatiques.

Le mouvement va ensuite s’exporter à l’international dès les années 1980, favorisant ainsi des solidarités internationalistes et le développement de scènes locales à travers le monde, et des ponts avec d’autres influences (comme le hard rock et le reggae) vont voir le jour .

Dès le début, les revendications afro-étatsuniennes présentes dans les textes traitent de sujets similaires à ceux portés en son temps par le Black Panther Party. L’influence du mouvement révolutionnaire des Black Panthers sur le hip-hop se retrouve aussi dans des liens de filiation comme avec le rappeur 2Pac et sa mère Afeni Shakur, membre du parti.

Si l’essence même du hip-hop est sociale et politique, le système en place est parvenu à récupérer une partie de la culture hip-hop. Si cette récupération et le développement de l’industrie du disque a permis de créer un marché pour le rap conscient ou protestataire, cela a aussi permis l’émergence d’un rap édulcoré de toute revendication. Loin d’être bâillonnée, la parole engagée se fait entendre grâce à des groupes comme Public Enemy.

Si dès l’arrivée du hip-hop en France, des groupes engagés comme NTM et Assassin s’inscrivent dans cette lignée, le mouvement va également connaître le même phénomène de récupération commerciale. En opposition, des labels et productions indépendants se développent. On y retrouve cette essence sociale et politique aux messages engagés, quelle que soit leur forme, contre le racisme, les violences policières, les assassinats dans les quartiers... mais aussi en solidarité avec des prisonnier·es politiques, comme Mumia Abu-Jamal et Leonard Peltier aux États-Unis. Aujourd’hui d’autres groupes et collectifs font perdurer cette contre-culture hip-hop indépendante, entre contestation du système, solidarités, convergence et mémoire des luttes.

Phénomène international et internationaliste, l’ampleur du hip-hop ne cesse de croître en tant que musique populaire. Pour certain·es, en réaction au système capitaliste, cette culture hip-hop est un instrument lié aux luttes sociales et politiques, aux solidarités, ou de revendication du droit à l’autodétermination des peuples opprimés.

C’est le cas à travers les Amériques, avec l’exemple des peuples autochtones pour qui il s’agit de se réaffirmer en tant qu’acteur·rices de la société avec une identité culturelle propre, liée ici à la défense de l’environnement et de la Terre-Mère. En Palestine, c’est un outil de dénonciation de l’occupation illégale par Israël, mais aussi un outil d’émancipation et de revendication par le peuple de sa liberté. En Afrique, le hip-hop connaît un véritable essor et s’y mêlent différentes cultures. Au Sénégal par exemple, il peut être considéré comme contre-pouvoir dont l’influence permet de déranger la donne politique. En Amérique latine, des collectifs issus du courant hip-hop militant s’affirment comme l’une des composantes des nombreux mouvements sociaux qui secouent les territoires en mettant en pratique l’organisation autonome des quartiers populaires et en exprimant des préoccupations sociales liées aux thématiques féministes, anti autoritaires et libertaires.

Si le hip-hop accompagne depuis sa naissance un grand nombre de luttes populaires à travers le monde, les arts peuvent aussi être un outil en soi de résistance pour des peuples opprimés.

L’art comme outil de résistance, illustrations en Palestine

L’écriture qui recouvre les murs des camps de réfugié·es en Palestine a été, et est toujours, une forme de résistance et un moyen de lutter contre l’occupation. Utilisés pour transmettre des messages ou proclamer les noms des martyrs, les murs représentent également une toile pour les arts. Les rues, mais aussi les cellules de prison, servent de galeries et d’outils de diffusion.

Sur le mur on voit à gauche des inscriptions en arabes (lettres blanches sur fond noir) et à droite, une peinture en noire et blanc d'un jeune homme de dos, portant un keffieh sur la tête, au milieu de ce qui semble être un champ de ruines et d'incendies.
Fresque et texte en hommage au martyr Motaz Zawahrah, camp de réfugié·es de Dheisheh, Palestine. 
Crédit photo : Sania.

Dans les prisons israéliennes, les prisonnier·es palestinien·nes s’expriment et expriment leur lutte, en écrivant de courts poèmes ou des mots à d’autres détenu·es par exemple. Ainsi, l’expression de la résistance passe notamment par l’écriture et le dessin. De nombreux poètes et écrivain·es aujourd’hui tristement célèbres ont joué un rôle important dans la mobilisation du peuple dès le mandat britannique, [3] comme le montrent les poèmes de Said Al-Karmi écrits en prison, ou celui d’A’wd Nabulsi sur l’étendue de son oppression et de sa douleur avant que sa condamnation à mort ne soit exécutée en 1937. [4] Citons encore Khalil Baidas, qui a écrit un livre intitulé Literature prison pendant sa détention dans les prisons britanniques, et Noah Ibrahim, [5] devenu si populaire qu’en 1938, les autorités britanniques ont interdit la publication ou l’impression de ses poèmes.

Zuhdi al-Adawi, arrêté en 1970, a peut-être été l’un des premiers artistes dessinateurs en prison. Il dessinait sur des taies d’oreiller et les faisait sortir de la prison par l’intermédiaire des visiteur·ses. Il leurs demandait d’apporter des stylos de couleur, qu’ils se passaient par la bouche en s’embrassant, et il transmettait ses dessins de ses manches à celles de ses visiteur·ses.

Concernant l’utilisation des murs, la situation à l’extérieur des prisons n’est pas différente. Pendant la première Intifada, [6] le graffiti, en tant qu’outil de résistance populaire, [7] était l’un des moyens les plus significatifs et les plus puissants pour exprimer des opinions politiques et sensibiliser le public. Le plus souvent utilisés par les partis politiques pour organiser leurs activités, les murs étaient également un moyen de communication entre les familles et entre les mouvements de résistance. À l’époque, les gens se réveillaient le matin pour lire sur les murs les dernières décisions politiques et les activités à venir. Face à cela, l’occupation israélienne a utilisé plusieurs méthodes pour éradiquer le phénomène des graffitis afin d’empêcher l’organisation politique du peuple.

L’expérience de la ville de Beit Sahour [8] en 1987 a été l’un des modèles les plus marquants de la résistance populaire en Palestine. Les habitant·es ont enfreint les ordres de couvre-feu, ont sensibilisé les gens en écrivant sur les murs, et ont fait de l’éducation populaire dans les lieux publics en réponse à la politique israélienne de fermeture des établissements d’enseignement supérieur.

Le camp n’est pas un musée, les musées sortent les choses de leur réalité, mais le camp est une expression intensive de sa réalité [9]

Dans les camps de réfugié·es palestiniens, et pendant la première et la deuxième Intifada, [10] les murs des maisons étaient considérés comme un espace public commun, [11] c’est-à-dire qu’ils n’appartenaient pas à des individus. Cela est dû à la compréhension commune de la signification des camps, qui s’est construite en raison de la vie collective et de la saturation politique et sociale générale que les réfugié·es ont partagées. Les slogans et les graffitis étaient, et sont toujours, respectés et reconnus par les personnes et leurs familles.

En juillet 1988, l’armée israélienne a diffusé un communiqué du commandant militaire de Cisjordanie demandant d’effacer les graffitis des murs et de retirer les drapeaux palestiniens des toits, tout en imposant une peine de prison et une amende de 1 500 shekels israéliens à celles et ceux qui refuseraient d’obéir. Cette nouvelle politique comprenait aussi l’ordre de tirer sur toute personne écrivant sur un mur. Toutes les formes d’art palestinien étaient et sont encore une cible. Par exemple, le dessinateur Naji al-Ali et l’écrivain Ghassan Kanafani ont été assassinés parce qu’ils croyaient en leur rôle dans la lutte par le biais de leur art.

Après la création de l’Autorité palestinienne en 1994, l’utilisation des murs comme toile d’expression est devenue plus populaire, et pas seulement à des fins politiques. Les gens ont commencé à annoncer des événements sociaux tels que des invitations à des mariages et des pèlerinages. Les murs étaient également un moyen d’exprimer l’art et la culture ; les artistes dessinaient et peignaient les murs avec des messages importants sur la terre, l’occupation, la résistance, la pauvreté et la révolution. Il était nécessaire d’affronter ce régime capitaliste et raciste par la prise de conscience et la lutte à tous les niveaux. Les murs font partie intégrante de l’opposition à l’idéologie dominante et oppressive, et jouent un rôle important dans la création d’images et de récits alternatifs capables de la combattre. Là où il y a des slogans et des graffitis, il y a lutte et résistance.

A l’instar du camp de réfugié·es de Dheisheh [12] qui est une preuve matérielle du déplacement et de la souffrance de millions de Palestinien·nes. [13] Le camp lui-même est la matérialisation d’un crime et une question qui appelle à la justice, à la restitution des terres et à un changement des relations de pouvoir. Pour les personnes extérieures, les graffitis sur les murs peuvent être perçus comme des gribouillages de mots et d’images, alors que pour les habitant·es du camp, ces mots et ces images sont des souvenirs pleins de chagrin, de peur, de force et d’expériences de celles et ceux qui ont souffert dans le camp sous l’occupation israélienne tout au long des dernières décennies. Le camp peut être lu, vu et ressenti grâce à ses murs.

Mais l’art n’est pas présent uniquement sur les murs du camp. D’autres arts, tels que la peinture et la musique, constituent un moyen de résister aux forces dominantes et de véhiculer la solidarité. Ils permettent aussi aux voix que l’oppresseur veut faire taire de parler et d’être entendues. C’est l’exemple de deux projets artistiques récents menés avec des jeunes palestinien·nes au Centre Laylac à Dheisheh. Le premier, « In Between », [14] traite à travers les toiles réalisées de la question des prisonnier·es politiques. Cette détention est de fait une seconde privation de liberté pour les Palestinien·nes, et un outil de l’occupation. Tout Palestinien·e peut être arrêté·e à tout moment. De « l’attente » à l’après, en passant par l’arrestation, le quotidien de la détention et de la remise en « liberté », être prisonnier·e politique provoque différents sentiments et émotions, souvent contradictoires, tout comme pour les familles et proches – se mêlent ainsi angoisse, stress, injustice, solitude, force, fierté et résistance. Cet « entre deux » à chaque étape, est une réalité illustrée par le projet. Le second projet, « In & Out », [15] mêle la peinture et le rap, associés à la musique palestinienne : autant de moyens de dénoncer la réalité des Palestinien·nes et le quotidien dans un camp de réfugié·es dans son propre pays, mais également de défendre et de promouvoir les luttes de tout un peuple pour ses droits et sa liberté.

Prendre position et défendre des valeurs, c’est aussi prendre des risques. Ainsi, à l’instar de la criminalisation croissante des solidarités et des luttes, et de la répression des mouvements sociaux, les artistes engagé·es dans ces voies sont aussi des cibles, critiqué·es, voire réprimé·es ou poursuivi·es pour les idées qu’elles et ils portent. Tout comme il est nécessaire de se mobiliser collectivement pour la défense de nos droits et d’être solidaires des peuples en luttes, protéger les artistes en luttes relève également d’une responsabilité collective.

Notes

[1Stéphanie Lemoine et Samira Ouardi, Artivisme – Art militant et activisme artistique depuis les années 60, Editions Alternatives, 28 octobre 2010.

[2Article par des membres de PeopleKonsian (Sania, Akye et Palante), Hip-hop et mouvements sociaux, présentation du groupe de travail du même nom, mené par PeopleKonsian et le CICP au sein d’Intercoll : https://intercoll.net/Hip-hop-et-mouvements-sociaux

[3En 1922, la Palestine est placée sous mandat britannique pour mettre en œuvre la déclaration Balfour (1917,) en faveur de l’établissement d’un « foyer national pour le peuple juif ». 1948 : création de l’Etat d’Israël.

[4Gassan Kanafani, The 1936-39 Revolt in Palestine, Committee for a Democratic Palestine,1972, p.19. https://www.ida2at.com/ghassan-kanafani-dating-great-palestinian-revolt-1936

[5Salhot Jamil, Prison literature, seminars, 2012, p.7.

[61987 - 1993, aussi appelée la « révolte des pierres ».

[7Qumsiyeh Mazin, Popular resistance in Palestine, Pluto Press, 2011, p.197.

[8Erekat Saeb, Intifada and Variables, Jerusalem, Dar Al-Awda for Studies and Publications, 1990, p.30-35.

[9Mohamad Ibrahem et Mohamad Tarek, The murals of the intifada : Mural writing during the Intifada.

[10Second soulèvement populaire, 2000 2005.

[11Odeh Murad et Alsaifi, Aysar, The pathways : Reframing narration, Campus in Camps, 2013.

[12Situé près de Bethlehem.

[13Hopper Philip, Beyond the Wall in Dheisheh Camp : From Local to Transnational Image-Making, Pedagogy and Theatre of the Oppressed Journal, 2016, p.7.

[14Mené en 2016 par le département Art du Centre Laylac et la peintre Sania. Un livre trilingue retrace ce projet qui a ainsi réuni 10 peintres. http://www.sania-art.com/in-between-project

[15Mené en 2018. Des ateliers de peinture et de rap ont été organisés par la peintre Sania, et E.One et Akye, membres du groupe de rap Première Ligne. Avec 15 jeunes peintres, 4 jeunes rappeurs et 9 musiciens et chanteurs. Livre-cd (trilingue) disponible. http://www.sania-art.com/inout-project