L’agriculture pourrait nourrir la population mondiale. Pourtant, en 2021, plus de 820 millions de personnes dans le monde souffraient de la faim et étaient en situation de sous-alimentation chronique, c’est-à-dire dans l’incapacité d’accéder de façon régulière à de la nourriture en quantité suffisante et couvrant leurs besoins essentiels.
Dans les pays du pourtour méditerranéen, la pandémie de Covid-19 a provoqué des difficultés d’acheminement et de stockage d’aliments, des pertes et gaspillages. La dépendance alimentaire peut-elle se réduire ? Quelle est la responsabilité des choix de financements publics dans la prédominance des modèles de production intensifs très intégrés ? Et quelles alternatives pour nourrir les habitant·es de la région ?
Ce dossier en espagnol a été coordonné et rédigé par le collectif Canasta Solidaria Mikhuna Kachun. Rassemblant des témoignages de différents acteurs de la société civile cusquénienne, il développe les analyses et initiatives pour construire une souverainté alimentaire en renouant avec les savoirs et pratiques ancestrales.
The unjust global food system is sustained by trade agreements negotiated in the interests of Global North countries and multinational corporations; by the role of large profit-driven retailers and supermarkets, and by exploitation of the agrifood workers in their supply chains, writes Sabrina Espeleta.
La façon dont nous mangeons et produisons nos aliments reflète l’organisation coloniale du monde : c’est ce qu’affirme Maria Blanco dans cet article, où elle met en évidence la manière dont le marché capitaliste actuel tire ses racines dans les rapports coloniaux d’hier, et les réactualise en permanence.
En Thaïlande, l’agroécologie est également un mode de contestation, une résistance des paysan·nes face au modèle productiviste afin de construire une véritable souveraineté alimentaire.
C’est de la rencontre entre des habitant·es de Montreuil et des réfugié·es politiques syrien·nes marqué·es par l’expérience de la révolution populaire de leur pays et des Printemps arabes de 2011 que l’expérience de La Cantine syrienne a vu le jour. Portée depuis l’automne 2019 par l’association de La Maison culturelle franco-syrienne de Montreuil, cette cantine populaire invente une nouvelle manière de tisser des liens locaux et transnationaux, à partir de l’ancrage de trajectoires d’exil dans un territoire à la longue histoire militante.
Les chemins des féminismes paysans et populaires ont la sinuosité, l’horizon et les raccourcis des territoires et des corps qui leur donnent naissance. Ce ne sont pas des fruits directs des livres, mais des fruits politiques et culturels de la terre. Ils deviennent des livres, des textes, après un certain temps d’être des graines - non transgéniques - que l’on sème, que l’on vit avec émotion lorsqu’elles poussent et se renforcent, que l’on protège collectivement de la violence et des menaces, alimentant un cycle vital qui défie l’aridité de la terre, le froid, le réchauffement climatique, la perte des forêts et des rivières endémiques, la pollution de la terre, le manque d’eau ou l’inondation et l’enlisement du sol.
Los caminos de los feminismos campesinos y populares tienen la sinuosidad, el horizonte y los atajos de los territorios y cuerpos que los nacen. No son frutos directos de los libros, sino frutos políticos y culturales de la tierra. Se vuelven libros, textos, después de tiempo de ser semillas -no transgénicas-, que se siembran, se viven con emoción cuando crecen y se fortalecen, se protegen colectivamente de las violencias y amenazas, alimentando un ciclo vital que desafía la aridez de los terrenos, los fríos, el calentamiento global, la pérdida del bosque nativo, de los ríos, la contaminación de las tierras, la escasez del agua o el anegamiento y empantanamiento de los suelos.
Le Covid-19 a révélé et exacerbé les inégalités et l’insécurité propres aux systèmes alimentaires d’Afrique du Nord. Mais la crise actuelle puise ses racines dans l’héritage du colonialisme, ainsi que dans des nouvelles formes d’impérialisme.
La persistance de la faim et l’ampleur des inégalités sociales, couplées aux urgences écologiques et aux prévisions de croissance démographique dans les pays les plus pauvres, rendent plus que jamais nécessaire et urgente une révision en profondeur de nos modèles agroalimentaires. Le Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires qui devrait se tenir en octobre prochain s’est précisément donné cet objectif. Débouchera-t-il sur un changement de cap ? Rien n’est moins sûr.
Cuire sans nuire à sa santé ni à l’environnement, c’est le quotidien des femmes qui ont remplacé la cuisson au bois et aux bouses séchées (seul moyen de manger cuit et chaud pour plus de 40 % de la population mondiale), par la cuisson solaire.