Sécurité alimentaire

La sécurité alimentaire a été définie par la FAO comme « le droit de chaque être humain d’avoir accès à une nourriture saine et nutritive conformément au droit à une nourriture adéquate et au droit fondamental de chacun d’être à l’abri de la faim […] La sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active. A cet égard, une action concertée à tous les niveaux est nécessaire [1] ».
Pourtant, il s’agit d’une notion jugée insuffisante par les organisations altermondialistes, en tête desquelles Vía Campesina, qui proposent celle de souveraineté alimentaire.

Définition développée

Sur la distinction entre sécurité et souveraineté alimentaire, Maurice Oudet précise : « derrière ces mots se cache un enjeu considérable. Opter pour la seule sécurité alimentaire (donc sans souveraineté alimentaire), c’est condamner à la misère un milliard de petits paysans à travers le monde [2] », là où la sécurité alimentaire peut être obtenue par l’importation, alors que la souveraineté alimentaire implique d’accorder la priorité à « la production agricole locale pour nourrir la population [3] ».
Par ailleurs, si l’accès à la nourriture est vital, il peut devenir un enjeu stratégique en cas de conflits (embargos sur les produits alimentaires) [4].
Ainsi, l’opposé de la sécurité alimentaire, l’insécurité alimentaire, peut se définir comme une « Situation à laquelle sont confrontées les populations lorsqu’elles ne peuvent accéder à une nourriture suffisante en quantité et en qualité. La première des causes en est la pauvreté.
 [5]. L’insécurité alimentaire peut ainsi être chronique, saisonnière ou transitoire. Rappelons enfin que 925 millions de personnes souffraient de la faim en 2010 selon la FAO.