En Méditerranée, vers une alimentation durable pour toutes et tous ?

Introduction

, par 15-38 Méditerranée

Dans les pays du pourtour méditerranéen, la pandémie de Covid-19 a provoqué des difficultés d’acheminement et de stockage d’aliments, des pertes et gaspillages, particulièrement en Turquie, Albanie, Maroc et Égypte et elle a bloqué la circulation des travailleur·ses étranger·es. La question de la dépendance alimentaire est revenue au cœur du débat dans différentes sociétés. Notamment celle issue des élevages mais aussi concernant les matières premières comme le blé ou le lait. 

Cette dépendance peut-elle se réduire, si les politiques agricoles nationales et les modèles économiques évoluent ? Quelle est la responsabilité des choix de financements des États comme de l’Union européenne dans la prédominance des modèles de production intensifs très intégrés ? Quelles alternatives peuvent-être mises en place pour parvenir à nourrir les 500 millions d’habitants de la région ? 

Dans différents pays, des initiatives citoyennes ou locales, comme celles des circuits courts, du développement des principes de la permaculture, des groupements d’éleveur·ses, tentent de trouver des alternatives. L’ampleur des défis, dont celui de la santé publique, nécessite pourtant l’implication des États ainsi qu’une réflexion globale, face à l’impact du changement climatique dans la région : est-il possible de répondre aux aspirations de développement de sociétés qui souhaitent plus de consommation et plus de choix ? Cette région du monde a une singularité : les éléments qui sont produits en Méditerranée constituent un régime alimentaire complet.

De la terre à l’assiette, il y a des hommes, des femmes, des travailleur·ses, des consommateur·rices, des propriétaires terrien·nes, des acteur·rices économiques qui cherchent à redonner du sens à notre façon de nous alimenter. Ces différent·es acteur·rices tentent de répondre à cette question centrale : « Comment envisager une alimentation de qualité, accessible à tous et toutes, tout en respectant l’environnement de chaque territoire ? » 

Cette question est essentielle afin que les générations futures, dans toutes nos sociétés, puissent se nourrir à leur faim.