L’agriculture pourrait nourrir la population mondiale. Pourtant, en 2020, entre 720 et 820 millions de personnes dans le monde souffraient de la faim et étaient en situation de sous-alimentation chronique, c’est-à-dire dans l’incapacité d’accéder de façon régulière à de la nourriture en quantité suffisante et couvrant leurs besoins essentiels.
Les personnes les plus touchées sont les enfants et les femmes, plus particulièrement dans les familles de paysan·nes et petit·es producteur·rices agricoles. Dans de très nombreux pays, les femmes, victimes d’inégalités, n’ont pas accès à la nourriture ou à des ressources suffisantes pour s’en procurer à leur faim.
L’ensemble des pays en développement est touché par l’insécurité alimentaire, l’Asie depuis des décennies mais aussi de nombreux pays d’Afrique : le Yémen, le Soudan du Sud, la Somalie et le nord-est du Nigeria où la situation est particulièrement critique ; au Yémen en particulier, l’ensemble de la population est dans une situation très préoccupante, plus de 7 millions de personnes sont proches de la famine.
Dans les pays du Nord aussi des millions de personnes n’ont pas accès à une alimentation suffisante. En France, en moins de 10 ans, le recours à l’aide alimentaire aurait doublé, passant de 2,8 millions à 5,5 millions de personnes.
Pourquoi cette situation ? Quelles sont les causes de ces inégalités ? Pourquoi les paysan·nes qui sont censé·es nourrir la planète, ne parviennent-il·elles pas à se nourrir eux·elles-mêmes ?