Environnement : Comprendre et agir

Biodiversité, comment inverser la tendance ?

, par CDTM 34

Image de Michael Siebert - Pixabay

La planète traverse aujourd’hui la sixième grande crise d’extinction des espèces depuis le début de la vie sur terre, il y a 3,8 milliards d’années. En effet, tout au long de la préhistoire et de l’histoire, ont eu lieu des disparitions d’espèces animales et végétales. Le problème auquel l’humanité doit faire face actuellement, c’est l’accélération de ce phénomène.
Les modifications rapides de l’environnement, la dégradation des sols, le réchauffement climatique, la chasse ou la cueillette non contrôlées, la destruction de l’habitat de certaines espèces et la sélection commerciale en agriculture provoquent la disparition de nombreuses espèces et une baisse inquiétante de la biodiversité. S’y ajoute la biopiraterie, qui est un contournement des règles internationales de protection de la biodiversité.

Bien que la diversité du vivant sur terre soit vertigineuse (plus de 80 % des espèces restent aujourd’hui inconnues), le concept de biodiversité renvoie à la volonté récente d’établir un état des lieux de notre biosphère. En 1982, sous l’égide des Nations unies, une première Charte mondiale de la nature exhorte les pays à préserver leur biodiversité. Dix ans plus tard, la Convention sur la diversité biologique est signée par 168 pays au Sommet de Rio (Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement). L’article 2 de cette convention définit la biodiversité comme la « variabilité des organismes vivants de toute origine, y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie ; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre les espèces, ainsi que celle des écosystèmes ». Depuis cette date, la conservation de la diversité biologique, son utilisation durable et le partage équitable des avantages découlant de l’utilisation des ressources génétiques [1] fait l’objet de nombreuses résolutions internationales. En 2020, en raison de la pandémie mondiale de Covid-19, la 15e réunion de la Convention de l’ONU sur la diversité biologique (COP15 en Chine) et le Congrès mondial de la nature (UICN en France) sont repoussés à 2021.

Notre planète a traversé cinq épisodes critiques en matière d’extinction d’espèces mais les scientifiques estiment qu’au cours des dernières décennies le rythme d’extinction attribué aux activités humaines occasionne une brutale accélération des perturbations des écosystèmes. Dans la dernière édition de la Liste rouge mondiale des espèces menacées, l’Union internationale pour la conservation de la nature estime 31 030 espèces menacées sur les 116 177 espèces étudiées.

Depuis la Conférence mondiale de la biodiversité de Nagoya en 2010 (COP10) et le lancement de la Décennie 2010-2020 des Nations unies pour la biodiversité, une partie des efforts internationaux concerne notamment les zones terrestres ou marines qui possèdent une grande richesse de biodiversité particulièrement menacée par l’activité humaine. 36 points chauds (hotspots) ont ainsi été recensés (récifs coralliens du Pacifique Sud, bassin méditerranéen, Andes tropicales, forêt atlantique du Brésil…) mais tous ces engagements pris dans le cadre d’un plan global stratégique en faveur de la biodiversité, dits objectifs d’Aichi, restent difficiles à honorer [2].

Au-delà de cet inventaire mondial qui a pour but de prioriser les actions et de limiter le taux d’extinction des espèces, les scientifiques s’attachent désormais à intégrer la question de la biodiversité dans les problèmes de société. La pensée écosystémique se développe autour de l’idée que l’être humain est directement ou indirectement dépendant des services écologiques [3] issus de la biodiversité : régénération des sols et pollinisation pour produire des ressources alimentaires, régulation du climat pour protéger les populations des risques naturels mais également des maladies infectieuses.

Des instances comme l’Office français de la biodiversité et de nombreuses associations de protection de l’environnement (WWF, Ligue de protection des oiseaux, etc.) tentent d’enrayer le déclin de la biodiversité en développant des programmes régionaux, nationaux ou supranationaux (sites naturels du réseau européen Natura 2000, corridors biologiques de la Trame verte et bleue en France…). Cependant, l’irréversibilité des changements environnementaux n’est plus occultée et la notion d’anthropocène [4] est désormais utilisée pour évoquer plus largement les conséquences des activités humaines sur la biosphère. Les quatre principaux facteurs d’érosion de la biodiversité sont en effet d’origine humaine : destruction des habitats, surexploitation des ressources, pollution et introduction d’espèces envahissantes. Enfin, dans des parties du monde comme l’Amazonie, particulièrement exposée aux appétits de grandes firmes pharmaceutiques et/ou au pillage des ressources naturelles, le contournement des règles internationales de protection de la biodiversité et des intérêts des peuples autochtones se traduit aussi par des actes de biopiraterie [5].

Nos sociétés qui ont cru pouvoir s’affranchir de la nature prennent conscience qu’il est indispensable de coopérer avec le vivant (écologie de la réconciliation / bio-inspiration [6], etc.), de limiter le prélèvement des ressources naturelles (il faudrait cinq planètes si le monde consommait les ressources selon le modèle nord-américain) et donc de s’inscrire dans des modes de vie plus respectueux de la diversité.

Ressources documentaires

Ouvrages et articles

La transition agro-écologique des agricultures du Sud
Editions QUAE. Collection : Agricultures et défis du monde janvier 2019

L’Amazonie, sanctuaire écologique et manne économique
ROUIAÏ, Nashidil ; MARGUERITTE, Laura - in CARTO N°51 (janvier-février 2019). - P. 58-61
L’Amazonie, un des poumons verts de la planète, est la plus grande zone de forêt ancienne tropicale du monde. Véritable sanctuaire pour la biodiversité et gigantesque réservoir d’eau douce, ce territoire a été très longtemps préservé. L’Amazonie est également une des plus grandes réserves de terres agricoles au monde et est donc la cible de l’agro-industrie, mais elle est également riche en gisement d’or, de fer, de cuivre, de manganèse, de pétrole et de gaz naturel. L’expansion de l’agriculture et de l’élevage est une des principales causes de la déforestation de l’Amazonie et l’orpaillage illégal et industriel est nocif pour l’écosystème amazonien.
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Atlas de l’Anthropocène
GEMENNE, François, RANKOVIC, Aleksandar - PARIS : DALLOZ/PRESSES DE SCIENCES PO, 2019/12, 162 P.
Illustrations, bibliographie. Huit grands chapitres :
* Notre époque, l’Anthropocène
* Ozone
* Climat
* Biodiversité
* Pollutions
* Démographie
* Politique de l’Anthropocène
* L’Anthropocène, et maintenant ?
Ce premier atlas, richement documenté et illustré, développe les différentes données de la crise écologique (climat, biodiversité, démographie, urbanisation, mobilisations sociales...) pour comprendre et agir.
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Dossier : Réconcilier agriculture et vie sauvage
In : SILENCE, été 2019 (01/07/2019), N°480, P. 5-13
Dossier comprenant :
* Les paysans de nature ont choisi l’agriculture comme outil de protection de la faune et la flore, leur réseau est en cours de structuration au niveau national.
* Adapter sa ferme au milieu naturel et non l’inverse : un exemple en Alsace
* Récit d’expérience, mille petits gestes de paysans pour la biodiversité : un exemple en Mayenne
* Quand un ornithologue devient paysan : un exemple dans la Drôme.

En route vers l’extinction finale !
MACAGNO, Gilles, - PARIS : DELACHAUX ET NIESTLÉ, 2018/05, 123 P.
Bande dessinée.
Que faire face à la disparition alarmante de la biodiversité ? L’auteur évoque, avec humour, la responsabilité de l’homme en la matière et donne quelques réflexions sur les actions à mener afin d’éviter l’extinction complète des milliers d’espèces vivantes qui habitent la Terre.
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L’agroécologie : espoir ou chimère ?
DUFUMIER, Marc - In : DEFIS SUD, édition annuelle 2018-2019 (01/10/2018), N°136, P. 5-12
Le défi du futur est de fournir une alimentation saine à une population mondiale sans cesse croissante. Notre planète compte aujourd’hui plus de 7,6 milliards d’habitants et nous serons sans doute près de 9,8 milliards d’humains en 2050. C’est un défi agricole et alimentaire. Après avoir énuméré les nombreux méfaits de l’agriculture industrielle, l’auteur demande de s’inspirer de l’agroécologie scientifique qui maintient une biodiversité spontanée. Il montre les bienfaits de l’agriculture paysanne familiale qui est plus favorable à l’agroécologie. Mais il faut que les paysans aient un accès plus équitable aux ressources, qu’ils puissent résister à la concurrence déloyale des importations à vil prix et qu’ils aient une sécurité foncière. Il ne faut donc pas renoncer aux formes d’agricultures alternatives les plus à même de nourrir correctement et durablement l’humanité.
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Évaluations : Rapport 2017/2018
AFD (Agence française de développement), - PARIS : AGENCE FRANÇAISE DE DEVELOPPEMENT (AFD), 2019, 63 P.
#MondeEnCommun : mission de l’Agence française de développement (AFD) à l’horizon 2022 pour accompagner les projets locaux qui défendent 5 biens communs : la planète, le lien social, la paix, les partenariats et la prospérité économique. Cartes, annexes.
Ce rapport présente le bilan des évaluations des projets de l’AFD pour 2017-2018. Il comprend un cahier intitulé Biodiversité et développement : intégration de la biodiversité dans les politiques de développement, sa conservation face aux besoins de développement socioéconomique des populations locales. Trois études de cas ont été menées par des ONG dans trois pays (Tanzanie, Niger, Madagascar). Le rôle de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité est souligné. Des exemples d’apports du numérique sont présentés pour contribuer à apporter des réponses. En conclusion, un focus est donné sur les négociations internationales à venir en 2019 et lors de la COP15 en Chine en 2020.
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https://www.afd.fr/sites/afd/files/2019-04-08-59-41/rapport-evaluations-afd-2017-2018.pdf

Le droit aux semences : un droit essentiel pour les paysan-ne-s !
Coordination SUD (Solidarité Urgence Développement), ERARD, Pascal - PARIS : COORDINATION SUD (SOLIDARITE URGENCE DEVELOPPEMENT), 2017/05, 20 P.
En encarts, "La biodiversité cultivée en danger : l’exemple du riz", "Un système semencier contrôlé par un nombre toujours plus réduit de multinationales...", "Le système des semences de qualité déclarée : une voie alternative concernant l’inscription au catalogue et la multiplication des semences paysannes ?", "Le coup de force de Monsanto au Paraguay pour introduire les OGM" et "Le Conseil des droits de l’Homme et l’accès aux médicaments".
Vital pour les paysan·nes, leur droit aux semences -l’accès et le choix des semences, mais aussi la possibilité de les produire, conserver, utiliser, échanger et vendre- est en grand danger et régresse partout dans le monde au profit de puissantes multinationales semencières. Cela résulte en grande partie d’un rapport de force toujours plus favorable à une poignée de multinationales qui domine le marché des semences protégées, en s’appuyant notamment sur les droits de propriété intellectuelle. C’est pourquoi les mouvements paysans et les organisations de la société civile luttent pour la reconnaissance du droit aux semences comme un droit essentiel des paysan·nes, ayant la valeur juridique d’un droit humain. Ce droit est au coeur du projet de Déclaration des Nations unies sur les droits des paysan·nes et des autres personnes travaillant dans les zones rurales, un texte international élaboré par le Conseil des droits de l’Homme, visant à protéger les paysans des discriminations et des violations des droits humains dont elles et ils sont victimes.
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https://www.coordinationsud.org/wp-content/uploads/droit-des-semences-web-vf.pdf

Abeilles, gardiennes de notre avenir
FERT, Paul, REEVES, Hubert - PARIS : RUSTICA, 2017/09, 127 P.
Annotations, bibliographie.
Un des sujets majeurs d’actualité est l’affaiblissement des populations d’abeilles. L’auteur offre des outils pour comprendre l’abeille et la pollinisation, il se propose de réaliser un état des lieux de ce qui perturbe ces insectes indispensables à l’équilibre de la nature et à l’alimentation humaine. Il suggère des solutions concrètes afin de venir en aide à ces gardiennes de notre avenir et ainsi préserver la biodiversité et protéger le monde de demain.
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Le registre péruvien de savoirs collectifs des peuples autochtones : la construction juridique d’une protection originale
MUNOZ, Adriana - In : AUTREPART : REVUE DE SCIENCES SOCIALES AU SUD, 2016/4 (01/12/2016), N°80, P. 89-104
Bibliographie, notes infrapaginales.
Depuis la Convention sur la diversité biologique de 1992, les sociétés autochtones se sont vu attribuer une reconnaissance juridique sur la diversité biologique de leur territoire et leurs savoirs ancestraux. Cette protection juridique se justifiait dans l’objectif du partage des bénéfices dus à l’exploitation de ces richesses matérielles et immatérielles. Le Pérou est un cas d’école en Amérique latine tant ces deux types de richesses sont indissociables. L’inventaire des savoirs implique un travail conjoint des communautés autochtones et de l’État, mais c’est l’État qui gère le registre public et confidentiel des inventaires et autres ressources. Cependant, le contrôle des autochtones sur ces registres est difficile à situer. Au Pérou, aucun brevet n’a été remis en question juridiquement à partir du registre public. Bien qu’aucun bénéfice économique ne soit encore comptabilisé, la régulation juridique des registres représente un acquis important pour les communautés autochtones et un garant du respect de la propriété intellectuelle de leurs savoirs traditionnels.
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Les brevets piègent les semences
DETROY, Florent - In : ALTERNATIVES ECONOMIQUES, juin 2016 (01/06/2016), N°358, P. 52-54
Tableau et encadré : "Les chiffres clefs (Taille du marché mondial, Marché français des semences et Nombre de variétés inscrites au catalogue officiel européen)" et "Patrimoine : des OGM déguisés en Europe ?".
Le marché mondial des semences poursuit sa concentration à marche forcée. Les très grandes firmes ont pu mettre au point des variétés très performantes, génétiquement modifiées ou conventionnelles, conçues avec des pesticides vendus par ces mêmes groupes. Depuis les années 1980, elles ont obtenu un renforcement du droit de propriété intellectuelle avec la multiplication des brevets qui supprime ou limite le droit des fermes à ressemer après récolte. La focalisation des recherches sur une poignée d’espèces accroît l’érosion de la biodiversité et réduit les capacités de l’agriculture à s’adapter aux divers climats et au changement.
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La biodiversité est notre richesse
LAPEYRE, Renaud LAURANS, Yann - In : ALTERNATIVES ECONOMIQUES, janvier 2016 (01/01/2016), N°353, P. 63-65
Encadré : "Une définition large".
La biodiversité concerne la diversité des organismes vivants et celle des écosystèmes (communauté d’êtres vivants et son environnement biologique, hydrologique, géologique, climatique, etc.) dont les services sont indispensables à la vie sur terre. L’érosion de la diversité est due à la surexploitation des ressources, à la destruction des habitats naturels, à la pollution de l’eau et aux espèces animales ou végétales invasives. Le coût économique de cette perte de diversité ne peut être évalué avec précision mais les estimations montrent qu’il est très élevé. Agir en réorientant les modes de production et de consommation et dégager des financements sont des impératifs pour atteindre, en 2020, les 20 objectifs de la convention des Nations unies définis à Nagoya en 2010.

Le pouvoir de la biodiversité : Néolibéralisation de la nature dans les pays émergents
Sous la direction de Frédéric Thomas et Valérie Boisvert
IRD Éditions/Quae - Collection : Objectifs Suds – 2015

Développement et biodiversité : comment négocier le tournant environnemental ?
MERMET, Laurent, LEMÉNAGER, Tiphaine - PARIS : AGENCE FRANÇAISE DE DEVELOPPEMENT (AFD), 2015, 362 P.
Face aux grands défis environnementaux contemporains, protéger l’avenir de la biodiversité est un objectif fondamental défendu tant par les acteurs du développement -dont les agences publiques d’aide au développement- que les environnementalistes. Comment enrayer l’érosion de la biodiversité à l’échelle mondiale tout en tenant compte de la diversité des territoires, des masses financières en jeu, de la puissance des secteurs économiques impliqués, des pouvoirs politiques en présence ? Quels changements d’orientation stratégique les agences publiques de développement peuvent-elles mettre en place pour entamer le tournant environnemental ? L’ouvrage traite d’abord du cadre général et des enjeux sous-jacents au tournant environnemental. Puis sont présentés les outils d’intervention pouvant être mobilisés par les opérateurs de l’aide au développement et, enfin, les outils de pilotage organisationnel dont ils disposent pour guider et évaluer leur engagement environnemental.
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La biodiversité en danger
BINDÉ, Jérôme - In : FUTURIBLES : ANALYSE ET PROSPECTIVE, juillet-août 2015 (01/07/2015), N°407, P. 23-37
Malgré la Convention sur la diversité biologique adoptée en 1992 à Rio, le rythme d’appauvrissement de la diversité ne s’est pas ralenti comme on l’a constaté à la conférence de Nagoya, en 2010. Du fait de l’absence de volonté politique au niveau des grandes puissances, préserver la biodiversité est encore plus difficile que lutter contre le changement climatique. L’auteur rappelle ce que recouvre la notion de biodiversité. En prenant le cas de la biodiversité méditerranéenne, il souligne l’importance des menaces qui pèsent sur l’humanité à cause de l’atteinte à des écosystèmes qui conditionnent toutes vies sur terre.
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Regards sur la Terre 2015 : Construire un monde durable
BIAGIOTTI, Isabelle, JOZAN, Raphaël - MALAKOFF : ARMAND COLIN, 2015/04, 331 P.
Cet ouvrage est le fruit d’une collaboration entre l’AFD, l’IDDRI (Institut du développement durable et des relations internationales) et le TERI (The Energy and Resources Institute) basé en Inde.
L’ouvrage dresse d’abord le bilan de l’année 2014 : identification et analyse des faits marquants, des acteurs majeurs, des enjeux et perspectives dans les domaines du développement, de la biodiversité, du climat, de la gouvernance, etc. Puis, il décrypte l’année 2015, année charnière pour la coopération internationale pour le développement, puisque seront définis, lors du Sommet de New York du mois de septembre, les Objectifs de développement durable (ODD) pour les quinze années à venir. L’ouvrage offre une analyse pour comprendre les changements en cours et les défis posés par le développement durable dans un certain nombre de pays clés. Il décrypte notamment les questions de mise en oeuvre des options de développement, en visant à faire de son financement un levier de transformation des économies et des sociétés.

Vivre dans et avec l’environnement
GAILLE, Marie, MARY, Donatien - PARIS : GALLIMARD JEUNESSE, 2015, 67 P
Aujourd’hui, l’humanité fait face à une crise écologique : réchauffement climatique, trou dans la couche d’ozone, épuisement des sols et des ressources, pollution, etc. L’homme et son environnement sont menacés. Mais il n’est pas trop tard pour agir : préserver la diversité des formes d’existence sur terre, développer une autre relation plus respectueuse de la nature, mieux consommer pour mieux vivre dans et avec son environnement.
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Faune sauvage, biodiversité et santé, quels défis ?
Serge Morand (coordination éditoriale), François Moutou (coordination éditoriale), Céline Richomme (coordination éditoriale)
Editions QUAE Collection : Enjeux sciences , juillet 2014

Biodiversité : vers une sixième extinction de masse
BILLÉ, Raphaël, CURY, Philippe ; LOREAU, Michel - MONTREUIL : LA VILLE BRÛLE, 2014/10, 200 P.
Notes et bibliographie infrapaginales ; glossaire ; annexes : déclaration de Stockolm (1972), Convention sur la biodiversité Rio de Janeiro (1992), Objectifs d’Aichi pour la biodiversité Nagoya (2010).
Quatre chercheurs, spécialistes de l’environnement, de l’écologie et du développement confrontent leurs idées à propos de la phase d’extinction de masse causée par l’homme, la sixième depuis que la vie s’est diversifiée sur Terre il y a 500 millions d’années. Le livre s’organise autour d’un débat scientifique et d’un débat de société. Le premier traite de la mesure et des mécanismes de l’extinction des espèces et du futur de la biodiversité. Le second analyse les facteurs humains de la sixième extinction et les moyens d’action pour défendre la biodiversité.
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Economie et biodiversité
BARRA, Marc, HUTINET, Laurent ; LECUIR, Gilles - PARIS : VICTOIRES, 2014, 270 P.
Cet ouvrage est en grande partie issu du colloque organisé par Natureparif avec Humanité et biodiversité et la Fondation Nicolas-Hulot, les 18 et 19 mars 2013, au Conseil économique, social et environnemental à Paris, en partenariat avec le magazine Alternatives économiques et l’institut Veblen pour les réformes économiques.
Pour tourner le dos à l’exploitation de la nature, les auteurs proposent de nous intéresser à la biodiversité. Ils soulignent que les entreprises devront respecter un certain nombre de principes pour exercer leurs activités de façon compatible avec le vivant et ses rythmes. Ce guide donne des éléments de réponses techniques en s’appuyant sur des travaux récents et des mécanismes économiques pour favoriser le changement. Le chapitre 1 montre que l’utilisation des matières premières issues de la biosphère se fait à des rythmes qui dépassent sa capacité de renouvellement. Le chapitre 2 évoque les outils susceptibles de mettre en oeuvre un changement. En guise d’exemple le chapitre 3 s’intéresse à la transition écologique de l’industrie tandis que les chapitres 4 et 5 ciblent les secteurs de l’alimentaire et de la construction. Le chapitre 6 révèle comment la conversion écologique peut-être compatible avec la croissance.
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Le guide de la permaculture au jardin
MAYO, Carine, - MENS : TERRE VIVANTE, 2014/04, 189 P.
La permaculture est une philosophie de la vie pour la mise en place d’une société durable, un mode de culture très productif qui favorise la biodiversité tout en s’intéressant aux interactions entre les espèces végétales. Photographies, illustrations, webographie, bibliographie, carnet d’adresses, index.
Les résultats étonnants de la permaculture séduisent de plus en plus de personnes qui veulent produire elles-mêmes leur nourriture sur des petites parcelles : haricots ou courges qui grimpent à l’assaut des arbres, légumes et plantes aromatiques qui s’épanouissent sous les pruniers, pommiers, etc. Cet ouvrage dévoile l’expérience, les conseils et les savoir-faire de nombreux experts afin de permettre aux intéressés de mieux s’initier à ce nouveau mode de culture.
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Ressources pédagogiques

Vidéo

Semences buissonnières
FCE (Forum civique européen), Longo Maï ; WIDMER, Martina ; SEGUIN, Sylvie ; WIDMER, Olga - , 2015, Coffret 4 DVD, 436 mn.
« Coffret de 4 DVD pédagogiques qui s’adresse à tous ceux qui veulent produire leurs propres semences et contribuer à la sauvegarde de la biodiversité cultivée. Ces films sont conçus comme des outils pédagogiques afin d’expliquer l’évolution de la plante de la graine à la graine, de faciliter la compréhension de la biologie des fleurs, des phénomènes de pollinisation, des gestes et méthodes utilisés pour les récoltes, de l’extraction, du tri et du stockage des graines. Ils montrent pas à pas la production de semences de 32 sortes de légumes (séquences de 8 à 18 mn.) et expliquent avec 8 autres films des aspects techniques et théoriques de la production de semences ».

Dossiers pédagogiques, mallettes

La pointeuse botanique
BRIANDET, Clément, KAUFFMANN, Valérie ; SANNIER, Julie - PARIS : ACTES SUD JUNIOR, 2016, 1 livre documentaire (43 p.), 101 fiches botaniques,1 herbier, 1 carnet de notes, 1 baguette en bois
Un outil destiné à faciliter l’identification des plantes et des fleurs avec une méthode facile. Les cartes perforées permettent de choisir des critères de détermination (forme des feuilles, des fleurs, etc.) pour ne garder à la fin que les bonnes cartes et arriver en trois coups de baguette à identifier et étudier la plante observée. Le livre documentaire permet de se questionner sur la place de la nature dans les villes et sur l’importance de la biodiversité.
Public cible : Élémentaire (6-10 ans) ;Collège (11-14 ans) ;Enseignant / animateur
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En quête de biodiversité
ARIENA (Association régionale pour l’initiation à l’environnement et à la nature en Alsace), - SELESTAT : ASSOCIATION REGIONALE POUR L’INITIATION A L’ENVIRONNEMENT ET A LA NATURE EN ALSACE (ARIENA), 2009, 21 P.
Dossier composé d’un guide pédagogique et d’un cahier de l’élève.
Le guide de l’enseignant enrichit l’information, propose des idées d’activités additionnelles, des démarches pédagogiques complémentaires et aide à l’organisation de sorties sur le terrain.Le cahier de l’élève décline le thème de la biodiversité avec des informations, des propositions de recherches, d’activités, de jeux et incite à une approche bilingue (français-allemand) du sujet. Une BD sert de fil conducteur au cahier.
Public cible : Cycle 2 (6-7 ans) ;Cycle 3 (8-10 ans) ;Collège (11-14 ans) ;Enseignant / animateur
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Jeu

Les 7 familles de la nature
Bioviva, - MONTPELLIER : BIOVIVA, 2004, Jeu de cartes (2-6 joueurs).
Fait l’objet d’une étude d’écoconception qui garantit une utilisation raisonnée des matières premières et un grand respect de l’environnement. Imprimé avec des encres à base végétale sur du papier et du carton recyclables et recyclés.
Questions et réponses. Explications scientifiques. Illustrations.
Ce jeu invite à voyager des déserts aux montagnes en passant par la savane ou les forêts tropicales pour découvrir les incroyables espèces qui peuplent la planète.
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Exposition

Biodiversité : "Tout est vivant, tout est lié"
Ministère de l’Education nationale, GoodPlanet - PARIS : GOODPLANET, 2008, 21 panneaux
Cette exposition est conçue pour être disponible dans tous les établissements scolaires sur le site : www.ledeveloppementdurable.fr. Chaque photo est accompagnée d’un court texte d’explication et est située géographiquement. Titres des panneaux : La vie est partout. L’eau, élément de vie. L’air que nous respirons. Les dons de la vie. Des espèces disparaissent. Des milieux détruits. Le grand voyage des espèces. Le pillage de la nature. Quand le climat se dérègle. La vie a une histoire. Des millions et des millions d’espèces. Tous semblables, tous différents. La vie a une géographie. L’homme, une force dans la nature. La vie se transforme sans cesse. Le sol est vivant. La nature soigne. La nature nous alimente. Protéger les espaces naturels. Toutes les espèces sont utiles.
Cette exposition présente une sélection de 20 photos en grand format réalisées par des photographes français spécialistes de la nature et de l’environnement et convaincus de l’importance des enjeux environnementaux. Destinés à provoquer la réflexion et le dialogue, les textes permettent d’aborder les différents aspects du tissu vivant qui couvre et anime la planète, tant sur le plan biologique que sur les plans géographique, historique, social ou économique.
Public cible : Collège (11-14 ans) ;Lycée (15-17 ans)
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Sitographie

Sources d’informations, médias, portails…

IPBES (anglais)
La Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques produit des évaluations sur la conservation des espèces et la biodiversité dans différentes régions du monde (dossiers Afrique, Asie-Pacifique, Amérique du Sud…).
https://ipbes.net/assessing-knowledge
Son rapport sur l’évaluation mondiale de la biodiversité et des services écosystémiques est disponible en français sur le site de l’Office français de la biodiversité (OFB)
https://www.afbiodiversite.fr/sites/default/files/resume-IPBES_fr.pdf

UICN (anglais)
L’Union internationale pour la conservation de la nature réalise l’inventaire mondial le plus complet de l’état de conservation global des espèces végétales et animales dans le monde
https://www.iucnredlist.org/
Le comité français de l’UICN publie également de nombreux documents pour développer la réflexion sur la biodiversité et réalise des évaluations en Afrique, en Asie du Sud Est…
https://uicn.fr/publications/

Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB)
Cette fondation de coopération scientifique est une plateforme entre différents acteurs de la société sur la biodiversité. Elle publie des actualités (note Covid-19 et biodiversité…), des synthèses (biomimétisme et biodiversité…) et des articles sur les enjeux de la biodiversité (écosystèmes agricoles…)
https://www.fondationbiodiversite.fr/

Société civile/associations/ONG

World Wildlife Fund (Fonds mondial pour la nature)
Le WWF a contribué à l’élaboration d’un Indice Planète Vivante et publié le rapport Planète Vivante 2016 : risques et résilience dans l’Anthropocène. Ce rapport en ligne dresse un état des lieux écologique de la planète et de l’impact de l’homme sur la planète.
https://www.wwf.fr/sites/default/files/doc-2017-07/161027_rapport_planete_vivante.pdf

Humanité et biodiversité
L’association présente différentes actions de mobilisation citoyenne pour placer la biodiversité au cœur de nos sociétés et publie des articles sur le patrimoine naturel, la santé, l’éducation à l’environnement, l’économie et la biodiversité…
http://www.humanite-biodiversite.fr/documents

Ligue pour la protection des oiseaux (LPO)
La LPO agit pour la biodiversité de proximité en informant les collectivités et en sensibilisant le grand public. Elle publie sur son site les résultats de suivis faunistiques nationaux ou internationaux et contribue à des actions de sciences participatives en collaboration avec le Muséum national d’Histoire naturelle (Birdlab)
https://www.lpo.fr/actualites

Biodiv’ille
Portail de l’éducation à la nature et à la biodiversité en ville et outil de mutualisation des ressources et expériences des acteurs de l’éducation à la nature et à la biodiversité en ville des pays francophones : fiches d’activités, outils pédagogiques…
http://www.biodiville.org/

Sites institutionnels

Nations Unies
Parmi les dix-sept Objectifs de développement durable (ODD) établis par les États membres des Nations Unies, l’ODD 15 concerne la conservation de la biodiversité. Des chiffres, des vidéos et des liens permettent de mieux comprendre les enjeux de la restauration des écosystèmes.
https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/biodiversity/

UNESCO (anglais)
L’UNESCO développe plusieurs programmes en faveur de la biodiversité et soutient, à travers le programme LINKS, la reconnaissance et l’utilisation des savoirs autochtones dans le cadre des évaluations de la biodiversité.
https://fr.unesco.org/links/biodiversity

Office français de la biodiversité (OFB)
Cet organisme public accompagne la mise en œuvre des politiques liées à la biodiversité en France. L’OFB propose des outils de sensibilisation, une documentation sur la protection des espèces, des milieux et des programmes thématiques sur la chaîne OFB YouTube.
https://professionnels.ofb.fr/
Des bases de données sont également accessibles depuis le portail technique de l’OFB

Biodiversité tous vivants
Ce portail interministériel mis en place par le ministère de la Transition écologique et solidaire et l’Office français de la biodiversité (OFB) a pour but de fournir des informations pour préserver et restaurer la biodiversité : présentation des principaux écosystèmes en France, Plan biodiversité du 4 juillet 2018, actualités sur les actions et les moyens d’agir.
https://biodiversitetousvivants.fr/

Notes

[1En 1992, lors du Sommet de Rio, les ressources génétiques d’origine végétale, animale, microbienne ou autre contenant des unités fonctionnelles de l’hérédité ont été désignées comme un bien commun. Leur préservation a été considérée comme cruciale pour la biodiversité et leur exploitation doit également prendre en compte les droits des peuples autochtones à travers un partage équitable des bénéfices.

[2Par exemple, en ce qui concerne une partie de l’objectif 11 des objectifs d’Aichi qui engage les pays à protéger au moins 17 % de zones terrestres sensibles, seuls 14 pays ont atteint cet objectif (33,4 % de zones protégées pour la Nouvelle-Zélande, 19 % pour le bassin méditerranéen, 9 % et 8 % pour la forêt atlantique du Brésil).

[3Les services écologiques correspondent aux biens et aux services que les êtres humains, directement ou indirectement, retirent du bon fonctionnement des écosystèmes pour assurer leur bien-être (pollinisation, qualité de l’eau, paysages, protection contre les inondations, etc.).

[4Le terme anthropocène (du grec anthropos : homme) indique l’entrée dans une nouvelle ère géologique marquée par les conséquences globales des activités humaines sur la biosphère : perte de biodiversité, dérèglement climatique, érosion des sols…

[5Voir le combat des Amérindiens guarani pour l’usage du stevia comme édulcorant dans l’industrie agroalimentaire en 2016.

[6L’écologie de réconciliation est la branche de l’écologie qui étudie les moyens d’encourager la biodiversité dans les écosystèmes anthropiques. La bio-inspiration est un changement de paradigme qui conduit ses concepteurs à s’inspirer de la nature pour développer de nouveaux systèmes. La bio-inspiration s’appuie souvent sur le biomimétisme.