
Mais depuis 2013, Erdogan a opéré un véritable revirement de sa politique intérieure, réprimant durement les manifestations populaires, procédant à des arrestations de masse pour tenter de décourager toute contestation, au mépris des droits fondamentaux.
Cette dérive autoritaire s’est accompagnée de changements dans ses relations avec les pays de la région. La position équivoque du gouvernement turc à l’encontre des mouvements djihadistes émergents et de leurs activités proches des frontières turques entérine la méfiance à son encontre.
Les négociations entreprises par Erdogan avec l’Union européenne pour en devenir membre sont au point mort alors que celui-ci entreprend un rapprochement avec la Russie.
Enfin, l’ensemble du gouvernement continue de considérer la population kurde comme une entité externe, refusant d’écouter ses revendications et maintenant une situation tendue. En réponse aux actions de résistance, parfois violentes, menées par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) afin de se faire entendre, le gouvernement procède à des arrestations massives parmi les membres du PKK et du PYD, le Parti de l’union démocrate qui y est affilié, et la surveillance de la population kurde s’accroît.