Chili : la naissance d’un soulèvement

, par Ballast

Manifestation au Chili, Place Baquedano, Santiago. 22 octobre 2019. Photo de Carlos Figueroa (CC BY-SA 4.0).

L’augmentation des tarifs des transports en commun, le 6 octobre 2019, a jeté la jeunesse chilienne dans la rue. Des chansons de Victor Jara, assassiné par les putschistes, ont bientôt résonné dans les villes. Des portraits d’Allende ont été aperçus dans les cortèges. La peur n’a plus cours ; le consensus libéral implose, là-bas comme désormais partout ailleurs. Le pouvoir a promulgué l’état d’urgence et le couvre-feu. Après avoir juré que le Chili était « en guerre contre un ennemi puissant et implacable », le président-milliardaire Sebastián Piñera a publiquement « demandé pardon » — dans l’espoir de mettre un coup d’arrêt au soulèvement populaire. Le 25, le pays connaissait la plus grande manifestation de son histoire ; trois jours plus tard, huit ministres se voyaient limogés. Une vingtaine de personnes sont mortes. Les mobilisations continuent, déterminées. Mario Garcés D., historien chilien des mouvements sociaux et ancien militant du Mouvement de la gauche révolutionnaire (MIR), revient sur l’éclosion de la révolte.

Lire l’article sur la revue-ballast.fr