Nous sommes de plus en plus nombreux à utiliser chaque jour, au travail ou à la maison, les technologies de l’information et de la communication (TIC). A priori, ces pratiques améliorent les échanges et le partage de l’information, contribuent partiellement à éviter déplacements, impressions ou autres activités émettrices de gaz à effet de serre (GES). Néanmoins, l’analyse de leur cycle de vie montre qu’elles génèrent aussi des impacts spécifiques : fabrication des ordinateurs, consommation électrique (celle-ci augmente de 10% par an environ depuis 10 ans), déchets, …
Les TIC ont ainsi un impact environnemental, y compris en terme d’émissions de gaz à effet de serre, non négligeable. Le simple affichage des résultats d’une requête via un moteur de recherche sur le web est émetteur de GES : le temps passé devant son ordinateur consomme de l’électricité, ainsi que le stockage des données indexées par le moteur de recherche, qui nécessite des serveurs fortement consommateurs d’énergie et de fluides frigorigènes pour leur climatisation.
L’utilisation des TIC peut cependant être optimisée, à travers des pratiques plus responsables et la notion d’éco-conception appliquée aux logiciels.
D’un autre côté, les TIC permettent l’émergence de nouvelles pratiques qui, elles, favorisent un fonctionnement plus sobre et plus économe de la société. Compteurs, bâtiments et réseaux intelligents, plateformes Internet d’économie collaborative (covoiturage, locations de particulier à particulier, crowdfunding…) : autant d’innovations techniques et sociales participant à la transition énergétique de la société.
Les TIC sont aussi nécessaires à une meilleure circulation et partage des données, relayées par des médias alternatifs, dont le rôle n’est pas à négliger pour permettre aux citoyens d’accéder aux informations pertinentes et de faire entendre leurs voix sur ces enjeux qui nous concernent tous.