La société de consommation promeut une économie basée sur une croissance exponentielle de la production et la stimulation systématique du désir d’acheter des biens matériels souvent peu durables, voire jetables, et ne répondant pas à des besoins raisonnables.
Reposant sur une vision historique de ressources inépuisables, le modèle linéaire occidental de l’économie consiste ainsi à « extraire-fabriquer-jeter » : ce fonctionnement est incompatible avec les limites de l’écosystème planétaire et la nécessité de lutter contre le changement climatique.
Ce n’est pourtant pas le chemin que prennent nos institutions.
Les négociations entre l’Union européenne (UE) et les États-Unis (TAFTA) et entre l’UE et le Canada (CETA) prévoient en effet de faciliter les investissements et l’octroi de licences de prospection, d’exploration et de production d’hydrocarbures non conventionnels, comme l’extraction des sables bitumineux et la fracturation hydraulique pour accroître la production de gaz ou d’huile de schiste, techniques très polluantes et dévastatrices pour l’environnement et les populations avoisinantes.
Répondant en priorité aux intérêts des multinationales de l’énergie et de l’industrie, l’extension du libre-échange et la protection de l’investissement privé s’opposent aux exigences de lutte contre le gaspillage, de maîtrise de l’énergie, de relocalisation des systèmes productifs, de développement des énergies renouvelables et de coopération pour partager et distribuer les ressources existantes... En bref, au passage d’une économie linéaire, à une économie circulaire.
Heureusement, de nombreuses initiatives citoyennes ouvrent des perspectives : relocalisation de la production maraîchère et mise en place de circuits courts via des associations pour le maintien de l’agriculture paysanne, repair cafés, financement participatif d’unités de production d’énergie renouvelable...