Le 5ème rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) démontre le lien entre les activités humaines et l’accumulation de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, entraînant la hausse de la température moyenne de la planète.
Pour se chauffer, se déplacer, pour fabriquer ses produits de consommation, les hommes et les femmes consomment principalement des combustibles fossiles (gaz, charbon, fioul, carburants…), qui, lorsqu’ils sont brûlés, rejettent du gaz carbonique (CO2). Ces rejets se sont accumulés dans l’atmosphère depuis l’avènement de l’ère industrielle et se sont accélérés avec le développement d’une société de consommation – voire de surconsommation – dans les pays du Nord.
Les activités humaines génèrent également des émissions de gaz à effet de serre non énergétiques, tels que le méthane produit par la dégradation des matières organiques (dans nos décharges par exemple, ou dans les estomacs des ruminants), le protoxyde d’azote émis par exemple par l’épandage d’engrais azotés en agriculture intensive, ou encore les gaz frigorigènes s’échappant des systèmes de climatisation et de refroidissement. Là encore, le modèle de développement occidental a généré une forte augmentation de l’émission de ces gaz. Cependant, le CO2 est le principal gaz à effet de serre présent dans l’atmosphère, et celui que les hommes et des femmes, tout secteur d’activités confondus, produisent en plus grande quantité.
Or, à la crise climatique dont la consommation massive d’énergies fossiles par les humains est largement responsable, vient s’ajouter la question de la disponibilité des combustibles fossiles.
Les combustibles fossiles sont en effet produits à partir de roches qui se sont formées par le biais de la fossilisation de végétaux vivants sous forme de pétrole, de charbon et de gaz naturel. Ces sources d’énergies sont non renouvelables parce qu’elles sont consommées à un rythme excessivement rapide alors qu’elles ont initialement mis des millions d’années à se former. À terme, ces ressources ne seront donc plus disponibles et les humains devront trouver d’autres façons de s’approvisionner en énergie.
D’ailleurs, la tendance est à une diminution des découvertes de gisements depuis 1965, alors que la demande énergétique ne cesse d’augmenter.
Pour y répondre, les grands fournisseurs d’énergie commencent l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels (exploitation en offshore profond ou en condition polaire, sables et schistes bitumeux, gaz et huile de schiste...) dont l’extraction nécessite une dépense d’énergie supérieure à celle contenue dans les quantités de combustibles fossiles récoltées... Cette production génère des coûts de plus en plus élevés, utilisant en outre des technologies peu éprouvées présentant de forts impacts environnementaux et climatiques.
Un renchérissement du coût des énergies fossiles apparaît ainsi inévitable, entraînant la précarité énergétique de plus en plus de familles partout dans le monde.
Le modèle énergétique actuel est donc aujourd’hui doublement questionné. D’où, la nécessité d’aller vers des modes de production et de consommation de moins en moins énergivores (maîtrise de la demande énergétique) d’une part, et de couvrir les consommations irréductibles grâce à des sources d’énergies renouvelables (soleil, vent, énergie hydraulique et marine, biomasse...).