COP22 : Des paroles aux actes

, par Orient XXI

L’accord de la COP21, présenté comme « le premier accord universel sur le climat », « limite la hausse des températures en-deçà de 2 degrés (voire de 1,5 degré d’ici la fin du siècle), accorde des financements à hauteur de 100 milliards pour l’adaptation des économies, notamment dans les pays les plus durement touchés par la crise climatique et réoriente l’économie mondiale vers un modèle à bas carbone ». La COP22, décrite comme « celle de l’action », visera à mettre en œuvre les décisions prises à Paris.

Puits dans l’erg Chebbi, Maroc. Walter Allgöwer, Prisma Bildagentur AG/Alamy Stock Photo, 15 mai 2010.

L’un des slogans des révolutions qui ont bouleversé de nombreux pays arabes en 2011 était « pain, liberté et justice sociale ». Les besoins en produits agricoles de la région Afrique du Nord-Proche-Orient ont été multipliés par six en 50 ans et la production n’a pas réussi à suivre, indique l’Institut national de recherche agronomique (INRA). La dépendance alimentaire de la région a augmenté : l’année des révoltes, 40 % de son approvisionnement (en calories) dépendait du marché international. C’est dans ce contexte que les révolutions arabes ont éclaté, que des groupes terroristes ont proliféré sur fond de spéculation sur la faim, de pillage des ressources par les multinationales et les pays dominants et de réchauffement climatique aux conséquences irréversibles.

Mais cette crise n’est ni une tragédie ni une malédiction ni une « vengeance de la nature » comme on peut l’entendre dans des analyses dépolitisées1. Elle résulte de décisions humaines, indique le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

Premiers touchés, les pays du Sud sont les premiers à s’organiser car si dans les pays du Nord on commence à réaliser la gravité de la situation, dans ceux du Sud on en meurt. « L’Europe et les États-Unis ont fondé leur richesse sur l’exploitation de continents entiers, et de leurs populations. Ils ont exporté et imposé un modèle économique basé sur le capitalisme et l’extractivisme partout dans le monde et s’en sont enrichis à travers le colonialisme, les programmes d’ajustement structurel, les traités de libre échange », commente le chercheur algérien Hamza Hamouchene à Orient XXI.

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