Les mots « décolonial » et « décolonialisme » relèvent aujourd’hui surtout du slogan politique. Or, la majorité de celleux qui en parlent connaissent peu ou mal les travaux des chercheur·ses d’Amérique latine et des Caraïbes qui développent depuis le milieu des années 1990 une série de travaux en sciences sociales. Ce courant fait l’objet de critiques superficielles, liées aux débats politiques nationaux voire continentaux : ainsi les études décoloniales sont plutôt critiquées sur leur gauche en Amérique latine et sur leur droite en Europe. Mais qu’écrivent réellement les auteur·rices latino-américain·es décoloniale·ux ?
C’est de la rencontre entre des habitant·es de Montreuil et des réfugié·es politiques syrien·nes marqué·es par l’expérience de la révolution populaire de leur pays et des Printemps arabes de 2011 que l’expérience de La Cantine syrienne a vu le jour. Portée depuis l’automne 2019 par l’association de La Maison culturelle franco-syrienne de Montreuil, cette cantine populaire invente une nouvelle manière de tisser des liens locaux et transnationaux, à partir de l’ancrage de trajectoires d’exil dans un territoire à la longue histoire militante.
Souleymane Bachir Diagne plaide pour une meilleure compréhension de l’héritage intellectuel du continent africain. Afin de mieux vivre ensemble, il est nécessaire d’appréhender l’histoire des savoirs comme histoire de l’humanité dans sa totalité et non comme une addition de "petits bouts", une juxtaposition de tribus.
« Gesturing Towards Decolonial Futures » (GTDF) est un collectif de chercheur·ses, d’artistes, d’éducateur·rices, de militant·es et de gardien·nes des savoirs autochtones provenant du Nord et du Sud. Ce collectif lance une discussion autour du fait que, pour beaucoup de peuples autochtones, l’effondrement du système actuel n’est pas forcément une mauvaise nouvelle.
Le 1er janvier dernier [2019] a été célébré le 35ème anniversaire de l’Armée Zapatiste de Libération Nationale (EZLN) au Mexique. Une occasion de continuer à penser la construction d’un autre monde depuis la critique culturelle autochtone à la pensée moderne, capitaliste, coloniale et patriarcale, qui puisse faire face à la crise de civilisation que nous traversons.