Cette intervention de Mireille Fanon-Mandès France, lors d’un séminaire virtuel organisé en septembre 2020, revient sur la construction du monde actuel sur la base de l’exploitation coloniale et le racisme inhérent au capitalisme.
Cette intervention de Mireille Fanon-Mandès France, lors d’un séminaire virtuel organisé en septembre 2020, revient sur la construction du monde actuel sur la base de l’exploitation coloniale et le racisme inhérent au capitalisme.
Les signes de l’entrée de l’Arctique dans le jeu international apparaissent dès 2007. En effet, environ 13 % des ressources pétrolières et 30 % des ressources gazières conventionnelles s’y trouveraient et les États acteurs dans cette région représentent plus de 3,5 milliards d’habitants et 80 % du PIB mondial.
Une génération de Français qui a longtemps fait l’expérience d’une invisibilisation imposée par le mythe universaliste se lève. Les mobilisations du printemps 2020 ont souligné la nécessité de scruter les angles-morts de l’histoire de la France, de questionner les failles de l’idéal républicain afin de produire de l’en-commun, un récit véritablement universaliste qui fasse écho à une pluralité de perspectives.
Deux termes qu’il faudrait essayer d’éviter lorsqu’on écrit au sujet des réfugié·es sont « sans précédent » et « crise ». Malgré cela, de nombreux indices tendent à montrer que les risques auxquels sont confronté·es les réfugié·es sont aujourd’hui peut-être les plus importants de ces trois dernières décennies.
L’aide humanitaire non gouvernementale est actuellement dominée par un modèle d’organisation, des financements et une visibilité opérationnelle qui peuvent l’identifier comme un outil du soft power des pays occidentaux. Ce modèle touche ses limites en termes de crédibilité, d’efficacité et d’acceptabilité. Il est devenu anachronique par rapport aux évolutions internationales des dernières décennies, qui ont conduit à l’émergence d’un monde multipolaire.
« Gesturing Towards Decolonial Futures » (GTDF) est un collectif de chercheur·ses, d’artistes, d’éducateur·rices, de militant·es et de gardien·nes des savoirs autochtones provenant du Nord et du Sud. Ce collectif lance une discussion autour du fait que, pour beaucoup de peuples autochtones, l’effondrement du système actuel n’est pas forcément une mauvaise nouvelle.
Le meurtre, vendredi 28 août, du bâtonnier du barreau de Port-au-Prince a provoqué de larges remous en Haïti. Venant s’ajouter à une longue liste d’assassinats, il jette une lumière crue sur l’insécurité et l’impunité, la responsabilité de l’État et la complicité de l’international.
Le 4 octobre 2020 doit avoir lieu la deuxième consultation sur la pleine souveraineté de Kanaky - Nouvelle-Calédonie. Depuis le premier vote il y a deux ans, la position du mouvement indépendantiste s’est renforcée mais l’État et les partis anti-indépendantistes ont poursuivi leurs manœuvres pour maintenir le pays dans la France, en particulier dans le contexte de la crise du coronavirus.
La pandémie et ses restrictions se sont ajoutées à la faim et la pauvreté provoquées par la crise économique émanant à la décomposition du système capitaliste. Le fléau de la pandémie n’a pas épargné les nations riches développées mais, partout, les restrictions imposées par le confinement ont un impact disproportionné, et affectent bien plus les paysan·ne·s et leurs communautés ainsi que les pauvres et la classe ouvrière.
La Guinée est le premier pays d’Afrique subsaharienne en termes d’immigration irrégulière en France. Un phénomène particulier et dramatique, qui risque d’avoir de lourdes conséquences pour la Guinée.
Dans cet entretien avec le sociologue Olivier Peyroux, cofondateur de l’association (…)
Des djihadistes se sont emparés de la ville portuaire de Mocimboa da Praia, au nord du Mozambique, mercredi 12 août. Sous tension depuis déjà plusieurs années, cette région du Cabo Delgado abrite d’importantes installations gazières mises en place par plusieurs compagnies étrangères dont le (…)
Au cours des vingt dernières années, les pratiques de surveillance et politiques migratoires basées sur les données numériques ont engendré des formes de discriminations qui portent atteinte à la dignité des personnes. Cela se passe sans considération ou compréhension réelle des impacts sur les communautés de migrant·es à la frontière et au-delà.
Apparu dès 1984 en Australie, la pratique de la « budgétisation sensible au genre » (ou gender budgeting, en anglais) permet aux administrations publiques de prendre en compte les inégalités femmes-hommes dès l’élaboration de leur budget pour mieux les réduire.
Cet article d’Hugo Slim fait part des réflexions de ce professeur d’éthique dans l’aide humanitaire sur le racisme systémique dans la façon dont l’aide humanitaire est organisée, aujourd’hui, dans le monde.
Dans un article écrit depuis leur confinement à Kigali, deux chercheuses vivant au Royaume-Uni livrent leurs réflexions sur la couverture médiatique internationale de la pandémie de coronavirus et de l’Afrique. Selon elles, cette couverture recycle des clichés de l’Afrique, et l’Occident est peut-être en train de rater une occasion de repenser sa position ainsi que sa relation avec le continent.
Le vent de contestation souffle sur les statues à l’effigie de certaines personnalités en lien avec le passé esclavagiste et colonial de l’Occident. Ainsi, on assiste aux États-Unis comme en Europe à des actes de vandalisme et de déboulonnage de statues de certaines figures emblématiques de l’histoire occidentale.
La situation des kolbars est un drame humain et politique à la frontière séparant le peuple kurde entre Irak et Iran. Des milliers de personnes, pour gagner leur vie, doivent transporter des marchandises d’un côté à l’autre de la frontière sur leur dos ou à l’aide de mules, risquant leur vie entre les garde-frontières iraniens et les mines enfouies dans le sol.
En Amérique centrale, s’attaquer aux causes profondes de la migration exige de revenir sur la politique extérieure destructrice des États-Unis, afin de mettre en place une forme de développement redistributif et soutenable écologiquement.
La Nakba n’est pas seulement comme un événement historique, ni comme un lieu dans la mémoire collective du peuple palestinien : c’est une réalité quotidienne qui reste présente dans la vie de la population palestinienne.
Depuis plus d’un an, l’application de l’Accord de Khartoum révèle son instrumentalisation par les protagonistes du conflit. En effet, le processus de paix constitue « la » nouvelle opportunité d’enrichissement aussi bien pour les groupes armés que pour les acteurs gouvernementaux.