Dans le monde du travail, les femmes sont surmenées, sous-payées, ignorées et sous-représentées. Seuls quelques pays ont légiféré pour prévenir, interdire et sanctionner les actes de violences basés sur le genre et le harcèlement au travail, alors qu’ils touchent au moins une femme sur trois.
La violence à l’égard des femmes reste l’une des violations de droits les plus courantes et les plus tolérées dans le monde professionnel. Aucune norme internationale pour contraindre les États et les entreprises à lutter contre ce fléau n’existait jusqu’au 21 juin 2019. Pour son 100ème anniversaire, l’Organisation internationale du travail (OIT) a changé cela en adoptant la première législation mondiale contre les violences sexistes et sexuelles !
C’est grâce au travail d’ONG, syndicats, collectifs, à travers une campagne spécifique menée en 2019, une pétition signée par des dizaines de milliers de personnes, mais surtout une lutte de plusieurs années.
L’adoption de cette Convention - avec 439 votes pour, 7 contre et 30 abstentions - va obliger les pays qui l’ont ratifiée à mettre en place des mesures pour contraindre les employeur·ses à lutter contre ce fléau.
Cette nouvelle Convention a une approche inclusive et étend la protection de toutes les travailleuses, peu importe le type de contrat de travail. Cela inclut aussi les demandeur et demandeuses d’emploi, les stagiaires... La Convention précise également que la violence et le harcèlement impliquant des tiers (client·es, patient·es ou membres du public) doivent être pris en compte et résolus.
En plus de la ratification rapide par les États, les organisations demandent aux multinationales de mettre en place cette lutte contre la violence et le harcèlement dans leurs chaînes d’approvisionnement à travers le monde, en application du devoir de vigilance. Pour un monde du travail sans violence ni harcèlement fondés sur le sexe !