L’élection - partiellement inattendue - de Jair Bolsonaro au Brésil, en octobre 2018, s’est accompagnée d’une série d’interprétations de la nature et de la signification de son gouvernement et des forces sociales qu’il représente. Un an plus tard, les difficultés et les divergences d’interprétation persistent.
Depuis 2014, le Brésil est traversé par une violente crise politique qui met aux prises les deux forces sociales dominantes de la société : les députés du Parlement, issus en majorité de milieux blancs fortunés, et le Parti des Travailleurs (PT) qui rassemble à chaque élection des millions de voix des milieux populaires et d’une bonne partie de la classe moyenne.
Le Brésil et l’Indonésie partagent une similitude particulière : à un moment donné, leurs dirigeants ont décidé de construire une nouvelle capitale. Alors que les dirigeants brésiliens ont construit Brasilia il y a environ 60 ans, la construction de la nouvelle capitale indonésienne est en cours. Les deux projets renforcent un État colonial, même si leurs promoteurs prétendent le contraire.
Au Brésil, les élections de 2022 ont vu s’opposer le nationalisme autoritaire de Jair Bolsonaro au gauchisme institutionnel du candidat du Parti des Travailleurs Luiz Inácio Lula da Silva. Chacune de ces stratégies rivales de gouvernance s’est présentée comme le seul salut possible pour la [démocratie.
Parmi toutes les rumeurs qui prolifèrent au sujet des élections d’octobre au Brésil, la menace d’un coup d’État militaire revient régulièrement. Les militaires se sont immiscés dans la politique du pays tout au long de l’histoire et particulièrement depuis le coup d’État de 2016 suivi de l’accession au pouvoir de Jair Bolsonaro.
Dans l’Amazonie brésilienne, trois jeunes femmes de la tribu indigène des Munduruku ont créé un collectif audiovisuel qui utilise les réseaux sociaux pour sonner l’alerte en cas d’invasion illégale de leur territoire.
Three young women from the Munduruku Indigenous group in the Brazilian Amazon run an audiovisual collective that uses social media to raise awareness about illegal invasions of their territory.
Par ce communiqué, le Conseil indigéniste missionnaire dénonce la stratégie récurrente de Bolsonaro de piétiner les droits territoriaux autochtones et les droits de la nature au Brésil pour faire avancer ses projets d’agronégoce.
2 400 hectares, c’est la taille de la traînée de destruction laissée par l’exploitation aurifère illégale en Terre Indigène Yanomami (TIY), située à l’extrême Nord du Brésil entre les États de Roraima et d’Amazonas. Les activités illégales prolifèrent, se rapprochant toujours plus des communautés autochtones et mettant en danger les groupes isolés. Telle est la conclusion d’un rapport inédit publié par l’Association Yanomami Hutukara (HAY) et l’Association Ye’kwana Wanasseduume (Seduume) qui représentent les peuples autochtones de ce territoire.
Dans le Brésil de Bolsonaro, la résistance démocratique a entraîné un certain essor des initiatives politiques relevant d’un « nouveau municipalisme » qui offre de grandes possibilités pour la préservation et l’expansion de la démocratie au Brésil. Cintia Martins Freitas examine le potentiel des candidatures collectives et des mandats partagés.