L’élection - partiellement inattendue - de Jair Bolsonaro au Brésil, en octobre 2018, s’est accompagnée d’une série d’interprétations de la nature et de la signification de son gouvernement et des forces sociales qu’il représente. Un an plus tard, les difficultés et les divergences d’interprétation persistent.
Depuis 2014, le Brésil est traversé par une violente crise politique qui met aux prises les deux forces sociales dominantes de la société : les députés du Parlement, issus en majorité de milieux blancs fortunés, et le Parti des Travailleurs (PT) qui rassemble à chaque élection des millions de voix des milieux populaires et d’une bonne partie de la classe moyenne.
Par ce communiqué, le Conseil indigéniste missionnaire dénonce la stratégie récurrente de Bolsonaro de piétiner les droits territoriaux autochtones et les droits de la nature au Brésil pour faire avancer ses projets d’agronégoce.
2 400 hectares, c’est la taille de la traînée de destruction laissée par l’exploitation aurifère illégale en Terre Indigène Yanomami (TIY), située à l’extrême Nord du Brésil entre les États de Roraima et d’Amazonas. Les activités illégales prolifèrent, se rapprochant toujours plus des communautés autochtones et mettant en danger les groupes isolés. Telle est la conclusion d’un rapport inédit publié par l’Association Yanomami Hutukara (HAY) et l’Association Ye’kwana Wanasseduume (Seduume) qui représentent les peuples autochtones de ce territoire.
Dans le Brésil de Bolsonaro, la résistance démocratique a entraîné un certain essor des initiatives politiques relevant d’un « nouveau municipalisme » qui offre de grandes possibilités pour la préservation et l’expansion de la démocratie au Brésil. Cintia Martins Freitas examine le potentiel des candidatures collectives et des mandats partagés.
« L’affaire » Casino montre les conséquences de la production de viande sur la forêt amazonienne et ses habitants. C’est en documentant la déforestation en Amazonie, mais aussi l’esclavage moderne et l’expulsion de peuples autochtones que les enquêteurs sont remontés jusqu’au groupe Casino.
Depuis l’investiture du président Jair Bolsonaro, le 1er janvier 2019, la militarisation du gouvernement brésilien ne fait que s’accentuer. Parallèlement, le nombre d’officiers dans l’administration connaît une inflation étourdissante, tandis que les directions de grandes entreprises publiques sont confiées à des généraux. Il s’agit donc d’une militarisation de l’ensemble du régime.
Dans le Brésil de Bolsonaro, la résistance démocratique a engendré une vague d’initiatives politiques du « nouveau municipalisme ». Cintia Martins Freitas revient sur le potentiel des candidatures collectives et des mandats partagés.