Démondialisation ?
POLET François, coordinateur, éditions Syllepse, Collection Alternatives Sud, mai 2021.
« Si, derrière la rhétorique, la plupart des dirigeants envisagent des ajustements pragmatiques, soit le rapatriement des secteurs industriels jugés stratégiques, une défiance plus profonde vis-à-vis du libre-échange s’est installée dans l’opinion occidentale, alimentée par les délocalisations, la paupérisation des classes populaires et la conversion au « local » d’une classe moyenne « ouverte sur le monde », mais tourmentée par la crise environnementale. »
« Relocalisations : entre résistances et expérimentations »
Attac France, novembre 2020
« La relocalisation écologique et solidaire nécessite à la fois de résister à la mondialisation libérale (accords de libre-échange…) et d’impulser des initiatives locales qui puissent fournir des alternatives sociales et environnementales viables. Quel projet productif, quelles formes de coopération, quelles transformations du travail envisager ? Comment les questions agricoles et alimentaires doivent être repensées à l’échelle locale, à travers des alliances entre paysans, consommateurs et collectivités ? »
Le tout local, est-il un piège ?
Agrobiosciences, Entretien avec Nicolas Bricas, 19 novembre 2019
Dans les écrits ou les discours, le local est souvent associé à l’idée de systèmes alimentaires plus durables. Local & durable, deux termes souvent juxtaposés, comme si leur association allait de soi. Loin des discours habituels, Nicolas Bricas (...) livre cette inquiétude : local et durable relèvent d’enjeux différents.
L’illusion localiste. L’arnaque de la décentralisation dans un monde globalisé
BERNIER Aurélien, Utopia, 2020, 192 p
Si l’idée localiste peut laisser entendre qu’il reste des espaces de liberté dans le cadre de la mondialisation, c’est en fait, selon l’auteur, la classe dirigeante qui a créé une illusion localiste, inventé la décentralisation pour éviter toute remise en cause radicale du capitalisme et soutenir un projet de régression sociale.
Manger local, leurres et promesses
PADDEU Flaminia, revue Vacarme, n°81, octobre 2017
« Investir l’espace géographique local serait une solution pour permettre une transition réelle vers des systèmes alimentaires plus écologiques et plus justes. Parce qu’il y a là une évidence partagée au-delà de clivages partisans, il convient d’y regarder de plus près afin de mieux voir les revers d’une telle focalisation sur cette échelle d’action. À cette condition seulement, il sera possible d’échapper à la réduction des problèmes écologiques et économiques aux seuls problèmes scalaires, et par là‑même de ne pas faire du local une fin mais un moyen pour d’autres fins. »
« Sur le champ ! »
ANTOINE Michaël, BIER Nicolas Bier, GERARD Jean-Simon. 2020.
« Ce documentaire part d’un postulat, celui du « paradoxe de la faim » : dans le monde, celles et ceux qui produisent sont également celles et ceux qui ont faim. Il tente d’apporter des solutions, en partant à la rencontre d’expert·es, d’acteur·rices de terrain, d’agriculteurs et d’agricultrices en Belgique, au Burkina Faso et au Pérou qui ont fait le choix de s’émanciper de l’agriculture industrielle, qui ne leur permet pas de vivre correctement, au profit d’une agriculture familiale et locale. »
Le localisme ou la fabrication du lieu commun
GARDETTE Hervé, France culture, mai 2020
« Avec le confinement, les Français ont plébiscité la consommation de produits locaux. Mais que cache cet engouement pour le localisme ? »
« Ce qui dépend de nous : Manifeste pour une relocalisation écologique et solidaire »
Attac France. 2020
« La « relocalisation » des activités économiques, en vogue depuis la pandémie de covid- 19, peut, dans une version radicale, être écologique, sociale et solidaire. L’ouvrage se propose d’explorer cette voie d’un nouvel ordre mondial, fruit d’une désobéissance civile et d’une remobilisation collective, « ce qui dépend de nous ».
Extrême droite et écologie : « Le localisme est une manière de s’adapter à la demande électorale »
Libération, entretien avec Nicolas Lebourg, 19 mai 2020.
« De la nation à la région, l’extrême droite a modifié son focus identitaire, reprenant un concept ancien afin de mieux coller aux inquiétudes de l’époque. »