Ce dossier rassemble des enquêtes sur les multiples facettes et aspects de la spoliation née de l’impératif de développement, dans deux contrées aux antipodes mais qui occupent la même place dans l’économie politique mondiale...
Dans la société mexicaine, la répartition des fruits de la croissance est de plus en plus inégalitaire, tandis que de multiples mouvements revendicatifs affichent une demande très forte de justice et de démocratie.
Alors que le premier accord de libre-échange de l’histoire contemporaine, l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), fête ses 30 ans, il convient de se demander pourquoi ce traité a joué un tel rôle dans l’histoire du régime mondial du commerce et de l’investissement.
Claudia Sheinbaum sera la première femme présidente du Mexique. Scientifique et issue des luttes étudiantes, elle devra relever le défi de poursuivre le processus lancé par Andrés Manuel Lopez Obrador tout en se montrant capable d’autonomie politique. Non seulement sa victoire électorale renforce la gauche, mais elle entérine la crise du Parti révolutionnaire institutionnel, la force politique jusque-là hégémonique dans le pays.
Si le Chiapas a été associé ces dernières semaines aux déclarations et rassemblements organisés par l’Armée zapatiste de libération nationale à l’occasion de son trentième anniversaire, d’autres événements, beaucoup moins réjouissants, ont aussi eu lieu dans la zone montagneuse de l’État.
L’incendie qui a tué 40 personnes le 27 mars dernier est la conséquence prévisible de l’application des mesures binationales sur l’immigration par les États-Unis et le Mexique : bloquées dans une impasse légale et mortifère à la frontière, les personnes qui tentent de migrer du Mexique aux États-Unis font face à plusieurs entraves à leurs droits, un système d’asile défaillant, et la discrimination des autorités et des populations locales.
The fire that killed 40 people on March 27 is the foreseeable consequence of binational immigration enforcement measures by the United States and Mexico.
Après la banane et l’ananas, l’avocat est le fruit le plus commercialisé au monde : sa culture se développe en termes de production et d’hectares accaparés, et continue de s’étendre à de plus en plus de pays. Le Mexique, premier exportateur mondial, assure 40 % de la totalité de ces exportations mais ses chaînes d’approvisionnement sont marquées par la dévastation et l’extorsion.
Les plantations de palmier à huile constituent une cause principale de la déforestation dans le sud-est du Mexique. Guadalupe Núñez Salazar est coordinatrice d’un Réseau de femmes de la côte en rébellion, un regroupement d’environ 80 femmes provenant de diverses communautés des municipalités côtières du Chiapas pour défendre leurs terres et leurs territoires.
Ce documentaire montre comment, face à des mégaprojets qui menacent leurs territoires et modes de vie, trois communautés rurales et urbaines du Mexique et du Guatemala produisent leur propre électricité, défiant le système en s’orientant vers un modèle énergétique juste, populaire et durable.
"On peut dire que j’ai commencé à souffrir du sous-développement à l’âge de 13 ans. Le 20 janvier 1949, je suis devenu sous-développé en même temps que deux milliards d’autres personnes dans le monde non occidental". Gustavo Esteve, activiste, partage ses reflexions sur les concepts coloniaux de "développement" et de son corollaire le "sous-développement" à travers un récit auto-biographique depuis le Mexique.