L’union fait la force

, par Red pepper , MARTINS FREITAS Cintia

Dans le Brésil de Bolsonaro, la résistance démocratique a engendré une vague d’initiatives politiques du « nouveau municipalisme ». Cintia Martins Freitas revient sur le potentiel des candidatures collectives et des mandats partagés.

Lancement de la pré-candidature d’Áurea Carolina, membre du collectif Gabinetona ("Grand bureau"), à partir de la plateforme politique Muitas ("Nombreuses"), à Belo Horizonte en 2018. Crédit : Mídia NINJA (CC BY-NC-SA 2.0)

Suite à l’élection de Jair Bolsonaro à la présidence du Brésil en 2018, les institutions démocratiques ont dû faire face à toute une série d’attaques : depuis des tentatives de dissoudre l’assemblée nationale et de modifier le processus électoral, jusqu’à des menaces professées contre la Cour Suprême et des allusions à des interventions militaires. Malgré ces défis, les institutions démocratiques tiennent bon et les élections locales en novembre ont permis aux Brésilien·nes d’élire des maires, des adjoint·es aux maires et des conseiller·es aux quatre coins des quelque 5500 municipalités.

Les résultats électoraux montrent que la droite a perdu du terrain. Le Parti Social Libéral (PSL), avec qui Bolsonaro s’était présenté pour les élections de 2018, a subi une défaite cuisante : à peine 90 de ses 731 candidat·es ont été élu·es comme maire. Des 13 candidat·es directement soutenu·es par Bolsonaro, seuls deux ont été élu·es. Cependant, ce sont principalement les partis de centre-droit plus bien établis qui ont gagné du terrain, car le Parti des Travailleurs (PT) n’en finit pas de sombrer.

L’espoir pour la gauche réside dans la prolifération d’initiatives liées au nouveau municipalisme, qu’il soit indépendant ou affilié au Parti Socialisme et Liberté (PSOL). La crise que le Bolsonarisme a exploité pour se hisser au pouvoir s’est révélée être un terreau fertile pour les expérimentations politiques de terrain. En particulier, des groupes de militant·es réinventent non seulement ce que, mais aussi comment, la politique se peut faire, et ce par des candidatures collectives et des mandats partagés. Ces initiatives offrent une voie pour le renouvellement de la gauche au Brésil, ainsi qu’une leçon pour la gauche internationale pour se libérer des structures sclérosées des partis politiques.

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