Le conflit social en Équateur, qui a débuté le 13 juin dernier avec l’appel à la grève nationale par la CONAIE (Confédération des nationalités indigènes de l’Équateur), est persistant et met en cause ouvertement la légitimité du gouvernement néolibéral de Guillermo Lasso.
L’année passée, dans les fleuves Napo et Coca au nord-est de la forêt tropicale équatorienne, a provoqué une catastrophe humanitaire et écologique que les autorités rechignent à prendre en charge. Les communautés autochtones affectées exigent une réponse.
En Équateur, 13 nationalités autochtones sont officiellement reconnues, parmi lesquelles les Waorani, qui se considèrent, aux côtés d’autres peuples autochtones, comme les gardien·nes de la forêt amazonienne.
En Équateur, les travailleurs et travailleuses des plantations d’abaca de l’entreprise Furukawa subissent depuis des années des conditions d’esclavage moderne. En 2018 ils et elles s’organisent pour porter plainte. Récit d’un combat.
Alors que le Covid-19 déchire l’Équateur, le président Moreno politise la justice pour fortifier ses mesures d’austérité. L’instrumentalisation de la lutte contre la corruption par les élites équatoriennes dans le but de rétablir leur pouvoir fait écho à ce que d’autres pays de la région vivent.
Le 1er octobre, le président équatorien Lenin Moreno annonçait une série de réformes faisant suite à un nouveau prêt contracté auprès du FMI. En quinze jours et un blocage massif, c’est une première victoire pour le peuple équatorien qu’il convient d’analyser et de mieux comprendre.
Après un long « cycle de gauche », nous assistons, depuis les années 2010, au re-basculement de l’Amérique du Sud vers des gouvernements de droite. Cependant, au Venezuela, au Nicaragua, en Bolivie comme en Equateur, les mouvements contestataires prennent de l’ampleur et la répression s’abat plus ou moins violemment : que reste-t-il réellement de la gauche dans ces pays qui se disent toujours « progressistes » ?
Alors que les scandales de corruptions traversent l’Amérique Latine depuis l’affaire Odebrecht, cet article fait le point sur l’origine coloniale du phénomène corruption en Equateur, la responsabilité des entreprises qui corrompent et une médiatisation différenciée qui pèse généralement plus lourd sur les gouvernements (auto-proclamés) de gauche.