Le 1er octobre, le président équatorien Lenin Moreno annonçait une série de réformes faisant suite à un nouveau prêt contracté auprès du FMI. En quinze jours et un blocage massif, c’est une première victoire pour le peuple équatorien qu’il convient d’analyser et de mieux comprendre.
Après un long « cycle de gauche », nous assistons, depuis les années 2010, au re-basculement de l’Amérique du Sud vers des gouvernements de droite. Cependant, au Venezuela, au Nicaragua, en Bolivie comme en Equateur, les mouvements contestataires prennent de l’ampleur et la répression s’abat plus ou moins violemment : que reste-t-il réellement de la gauche dans ces pays qui se disent toujours « progressistes » ?
Alors que les scandales de corruptions traversent l’Amérique Latine depuis l’affaire Odebrecht, cet article fait le point sur l’origine coloniale du phénomène corruption en Equateur, la responsabilité des entreprises qui corrompent et une médiatisation différenciée qui pèse généralement plus lourd sur les gouvernements (auto-proclamés) de gauche.