Décoloniser les arts pour décoloniser les imaginaires

Une initiative sur la lutte contre les discriminations

, par Agenda de la Solidarité Internationale

Chaque mois, à travers une thématique, l’agenda de la solidarité internationale propose de revenir sur deux initiatives portées par des associations, citoyen·nes, ONG, etc. pour comprendre les grandes problématiques internationales, montrer le pouvoir des mobilisations et donner des envies d’engagement.
Nous vous offrons donc, tout au long de l’année, des extraits de notre agenda.
En juillet, la lumière est mise sur la lutte contre les discriminations.

Image par StockSnap de Pixabay

« Si le musée est un des piliers du récit national, par quelle méthode le dénationaliser, le décoloniser ? » peut-on imaginer un musée décolonial ? C’est la question que s’est posée Décoloniser les arts, une association qui a pour but de lutter contre les discriminations dans le spectacle vivant et les arts à l’encontre des minorités ethniques et pour une meilleure représentation de ces dernières au sein des institutions et des activités artistiques et culturelles. Le musée est donc au centre de cette interrogation lancée fin 2019, dans le cadre de quatre séances de l’Université Décolonisons les arts.

L’objectif était d’ouvrir une réflexion sur ce que pourrait être un musée décolonial. Après une visite collective du musée de l’histoire de l’immigration de la Porte Dorée, à Paris, les participant·es ont échangé sur leurs impressions et continué les débats, aux côtés notamment de Françoise Vergès, présidente de l’association. Au-delà des œuvres, la pensée coloniale peut être présente à tous les niveaux : au sein des expositions temporaires mais aussi dans l’architecture même du bâtiment qui est l’ancien Palais des colonies, ainsi que dans ses fresques et dans les détails de ses bas-reliefs. Les interrogations ont porté sur le visible et l’invisible. De nombreuses sujets ont été abordés : les stéréotypes et les préjugés, l’exotisation des corps, les « oublis » ou morceaux effacés de pans entiers de l’histoire.
L’objectif est d’avancer, de construire ensemble en se posant la question : « Si on voulait raconter l’histoire de l’immigration, que ferait-on ? », et ainsi redonner la place qui leur revient aux premier·ères concerné·es.

Les échanges sont disponibles sous la forme d’une série de podcasts intitulée « Imaginer notre musée décolonial », disponible via l’antenne de Décoloniser les arts sur R22, la webradio des arts et du commun.

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