Pour analyser ce que les politiques ciblent comme une « crise migratoire » ce dossier explique qu’il n’existe plus de politique d’accueil et que la confusion règne dans la définition des notions de clandestins, migrants, réfugiés...
L’attention portée à l’Érythrée n’a cessé de croître ces dernières années. Des « évasions » spectaculaires relayées par la presse soulèvent de plus en plus de questions : que se passe-t-il réellement dans ce pays, alors que quelques fuites médiatisées masquent l’exil de centaines de personnes chaque mois ?
Au cours des vingt dernières années, les pratiques de surveillance et politiques migratoires basées sur les données numériques ont engendré des formes de discriminations qui portent atteinte à la dignité des personnes. Cela se passe sans considération ou compréhension réelle des impacts sur les communautés de migrant·es à la frontière et au-delà.
Cet article porte sur la façon dont les réfugié·es birman·es qui rejoignent la ville frontalière de Mae Sot en Thaïlande ont recours à divers types de documents d’identité en vue d’obtenir davantage de droits, notamment le droit à la citoyenneté, au travail et à l’éducation.
This article examines how refugees displaced from Myanmar in Mae Sot city on the Thailand-Myanmar border use various types of identification documents as a tool to extend their rights, including the right to citizenship, the right to work and the right to education.
Ce dossier a été réalisé dans le cadre des activités du réseau Médias indépendants sur le monde arabe. Cette coopération régionale rassemble Al-Jumhuriya, Assafir Al-Arabi, BabelMed, Mada Masr, Maghreb Émergent, Mashallah News, Nawaat, 7iber et Orient XXI.
De Beyrouth à Tripoli au nord du pays, en passant par les régions de l’Est et du Sud du pays, les visages des villes libanaises se redessinent au fil des flux de personnes venues se réfugier sur les terres du pays du Cèdre. La capitale, Beyrouth, en est un symbole. Elle a vu les Arménien·nes, les Palestinien·nes et aujourd’hui les Syrien·nes se fondre peu à peu dans le décor des quartiers de misère.
En 2017, un rapport de la banque mondiale chiffrait à 350 milliards de dollars la reconstruction de la Syrie, incluant les pertes économiques à hauteur de 226 milliards de dollars, (environ 200 milliards d’euros). Le rapport inclut les infrastructures et les emplois. 27 % de l’habitat particulier a été détruit ainsi que la moitié des écoles et des centres médicaux. Comment envisager aujourd’hui la reconstruction du pays ? Le régime syrien s’y attèle depuis quelques années, mais avec des règles qui entament gravement les droits des Syrien·nes.
Autrefois réputée pour son vin, son bois de construction navale et son marbre bleu clair, l’île de Lesbos est aujourd’hui connue pour avoir vu s’échouer sur ses plages des centaines de milliers de réfugié·es venu·es depuis la Turquie en 2015. L’élan de solidarité née de l’émoi des habitant·es est quelque peu retombé, dans une Grèce où, à l’image de l’Europe, la gestion de la migration reste problématique.