Le Covid-19 a révélé et exacerbé les inégalités et l’insécurité propres aux systèmes alimentaires d’Afrique du Nord. Mais la crise actuelle puise ses racines dans l’héritage du colonialisme, ainsi que dans des nouvelles formes d’impérialisme.
La persistance de la faim et l’ampleur des inégalités sociales, couplées aux urgences écologiques et aux prévisions de croissance démographique dans les pays les plus pauvres, rendent plus que jamais nécessaire et urgente une révision en profondeur de nos modèles agroalimentaires. Le Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires qui devrait se tenir en octobre prochain s’est précisément donné cet objectif. Débouchera-t-il sur un changement de cap ? Rien n’est moins sûr.
Le traité contribue à renforcer le modèle postcolonial de dépendance à l’égard des exportations de matières premières et des importations de produits industrialisés. Il impactera, en outre, d’importantes politiques de renforcement de l’agriculture vivrière ainsi que les programmes de marchés publics, déjà en voie de démantèlement. Pour le Cerrado, cible de l’expansion de l’accaparement des terres, ce serait une véritable catastrophe.
De puissants acteurs utilisent les promesses du « zéro émission nette » pour cacher leur inaction en matière de climat. Pour mettre un terme à la crise climatique, nous devons cesser de brûler des combustibles fossiles.
L’Europe exporte des produits agrochimiques dont elle interdit l’usage sur son territoire et importe les aliments cultivés avec ces produits chimiques dans d’autres régions du monde. Cette pratique transfert les risques liés à l’utilisation de ces produits pour les travailleurs et l’environnement à d’autres pays comme le Brésil.