La consommation de qat est une caractéristique souvent stigmatisée de la société yéménite. Mâchées quotidiennement par une large partie la population, ces feuilles sont ailleurs dans le monde classées comme une drogue et le plus souvent interdites. Elles revêtent au Yémen une dimension politique et identitaire forte qui a trouvé, en temps de guerre et de pandémie Covid-19, de nouvelles dimensions.
Un rapport retrace la militarisation des activités de Total au Yémen depuis les années 1980 ainsi que le rôle du gouvernement français, acteur de la militarisation du site, et qui a garanti le projet gazier de la multinationale.
Ponctuellement mais régulièrement la guerre au Yémen revient dans l’actualité : depuis plus de trois ans, tous les observateurs s’accordent sur le désastre en cours, la "pire crise humanitaire du XXIe siècle" dans une indifférence paraissant incompréhensible mais où la responsabilité des pays occidentaux - États-Unis, Grande-Bretagne et France en tête - est engagée.
Depuis mars 2015, le Yémen subit les bombardements d’une coalition conduite par l’Arabie saoudite et soutenue par les États-Unis. Crimes de guerre, violations répétées du droit international, catastrophe humanitaire… malgré les alertes répétées des ONG, cette guerre est peu médiatisée. Éclairages.