Une régie publique maraîchère pour alimenter les cantines scolaires

Une initiative sur l’agriculture

, par Agenda de la Solidarité Internationale

Ferme de l’amap Sauvage
Crédits : Marie via Flickr

Dans un contexte marqué, d’une part, par le nécessaire développement d’une agriculture biologique (c’est-à-dire sans intrants ni engrais chimiques) et locale comme pilier fondamental d’une transition écologique et, d’autre part, par la dépendance des cantines scolaires vis-à-vis des grandes entreprises de la restauration collective, plusieurs communes ont fait le choix de partenariats directs avec des paysan·nes locaux.

En Île-de-France, c’est la commune de Moret-Loing-et-Orvanne (77) qui, en 2017, a lancé le projet « Ma cantine en AMAP » afin de monter des partenariats paysan·nes-école en s’inspirant de l’initiative en circuit-court des AMAP (partenariat direct et pérenne entre des citoyen·nes et un·e paysan·ne permettant une rémunération juste du·de la second·e et un approvisionnement en produits bio et locaux hebdomadaire pour les premier·ères). L’ensemble des acteur·rices de la production (équipes de cuisine, équipes éducatives, animateur·rices de cantines, parents, paysan·nes et élu·es) ont participé de concert à la mise en œuvre de ce projet. Résultats : la cantine de l’école primaire est approvisionnée en légumes frais bio et locaux par les paysan·nes locaux, et un projet pédagogique dédié à l’alimentation au sein de l’école primaire a été mis en place.

A Vannes, dans le Morbihan, la crèche de Richemont accueille également, depuis 2020, des produits bio et locaux. Pour ce faire, la municipalité a récupéré un hectare de terres agricoles pour y installer un·e maraîcher·ère salarié·e. Ce modèle de « paysan·e-fonctionnaire » permet ainsi d’assurer un revenu décent et constant au·à la maraîcher·ère nouvellement installé·e et d’approvisionner la cantine scolaire.
Ces initiatives agricoles publiques montrent qu’avec de la volonté politique, il est possible d’agir concrètement pour favoriser une alimentation saine et locale, d’installer de nouveaux·elles paysan·nes, et de leur garantir un revenu décent et pérenne.