France : Biofermes, pour rendre à l’agriculture son rôle sociétal

Une initiative sur l’agriculture

, par Agenda de la Solidarité Internationale

Chaque mois, à travers une thématique, l’agenda de la solidarité internationale propose de revenir sur deux initiatives portées par des associations, ONG, citoyen.ne.s, etc. et qui ont porté leur fruit. L’objectif est de comprendre les grands enjeux des problématiques internationales, montrer le pouvoir des mobilisations et donner des envies d’engagement, de manière positive.
Nous vous offrons donc, tout au long de l’année, des extraits de notre agenda. En avril, la lumière est mise sur l’agriculture.

Le champ d’à côté
Crédits : Stéphane Campo

En quelques décennies, l’agriculture a perdu sa place centrale aux niveaux économique et social. Aujourd’hui, 70% de l’alimentation mondiale est produite par des petites fermes qui occupent moins de ¼ des terres cultivables à l’échelle globale. Pourtant d’ici 2020, la France aura perdu 45% de ses paysan.ne.s. Ces dernier.e.s ont des difficultés à maintenir leur activité et à s’installer (problèmes d’accès à la terre, de non-connaissance du milieu…). En plus de tout cela, pesticides, mécanisation excessive, culture intensive, etc., font de l’agriculture intensive une industrie polluante qui accélère la disparition de la biodiversité. Le projet Biofermes a pour objectifs de répondre au déclin des petites fermes, de protéger l’environnement, et d’apporter un nouveau souffle à certains territoires. Son ambition est de rendre à l’agriculture son rôle sociétal. Débuté en 2016, il s’adresse à l’ensemble de la chaîne des activités paysannes pour aider à l’installation et à l’autonomisation des petites fermes agroécologiques.

Pour cela, Biofermes propose plusieurs champs d’actions : des formations pratiques de qualité qui permettent de se confronter à la réalité du terrain et d’acquérir les savoir-faire et les savoir-être essentiels au métier de paysan.ne ; la sensibilisation du grand public aux enjeux et aux liens entre agriculture, santé et environnement ; et enfin la transmission des techniques de conservation et de multiplication des semences paysannes, vivantes et reproductibles pour protéger la biodiversité locale et favoriser le redéploiement de petites fermes autonomes. En 3 ans, plus de 300 personnes auront été formées à l’agroécologie. Grâce aux journées portes ouvertes, aux apéros thématiques, et autres jeux éducatifs collaboratifs, plus de 10 000 personnes ont été sensibilisées aux problématiques soulevées et plus de 1 000 variétés de graines anciennes potagères et céréalières, certifiées Bio, ont été collectées, préservées et conservées.

Le projet Biofermes existe également en Inde et au Sénégal. Les graines du changement ont été semées ici et ailleurs, à nous tou.te.s de continuer à les planter.

Pour en savoir plus : www.sol-asso.fr