Serbie : « Good Garden », donne une nouvelle vie aux femmes victimes de violences

Une initiative sur l’agriculture

, par Agenda de la Solidarité Internationale

Chaque mois, à travers une thématique, l’agenda de la solidarité internationale propose de revenir sur deux initiatives portées par des associations, ONG, citoyen.ne.s, etc. et qui ont porté leur fruit. L’objectif est de comprendre les grands enjeux des problématiques internationales, montrer le pouvoir des mobilisations et donner des envies d’engagement, de manière positive.
Nous vous offrons donc, tout au long de l’année, des extraits de notre agenda. En avril, la lumière est mise sur l’agriculture.

Photo : UN Women/Bojana Barlovac

Un « bon jardin », dans tous les sens du terme, c’est ce que représente Good Garden, dans la province de Sombor, au nord de la Serbie. Bien plus qu’une entreprise sociale de produits issus de l’agriculture biologique, c’est un projet dans lequel sont impliquées des femmes victimes de violences. A la base de ce jardin, né en 2015, l’idée que l’on peut trouver une façon innovante de rendre leur dignité et d’émanciper économiquement les femmes, tout en leur garantissant un style de vie sain. Ce projet s’inscrit dans un cadre plus large de maisons d’accueil, dans lesquelles, les femmes et leurs enfants trouvent un abri et la sécurité, ainsi qu’un soutien psychologique, leur laissant le temps d’envisager l’avenir. Dans cette région, presque toutes les maisons ont un jardin et les femmes y cultivent souvent déjà des produits. Mais grâce à Good Garden, à ses trois serres et à son centre de formations assurées par des experts de l’agriculture biologique, les femmes expérimentent des savoirs et apprennent des techniques de base, ainsi que les principales méthodes de culture durables.

En plus de l’agriculture, elles développent leur propre business plan. Grâce à la vente des produits agricoles, les femmes génèrent des revenus leur permettant de construire un futur de façon autonome. En plus d’avantages économiques évidents, le jardinage et la culture participent à la guérison de ces victimes, à travers leurs effets apaisants et gratifiants. Certaines chantent mêmes aux plantes pour les faire pousser mieux et vite !

Il este à sensibiliser les habitant.e.s de la région, qui ont encore des préjugés sur les produits bio, jugés « imparfaits ». Cela fera peut-être l’objet d’une nouvelle formation menée par ces femmes courageuses...