Apporter une analyse sur les enjeux de la fonction sociale du foncier et du logement est d’une importance cruciale pour soutenir les luttes pour le droit au logement, à la terre et à la ville pour toutes et tous.
Depuis l’invasion russe en février 2022, la guerre en Ukraine est au centre des questions de politique étrangère et des médias. Cependant, peu d’attention a été accordée à une question majeure qui est au cœur du conflit : qui contrôle les terres agricoles dans le pays connu comme le « grenier de l’Europe » ?
Après la banane et l’ananas, l’avocat est le fruit le plus commercialisé au monde : sa culture se développe en termes de production et d’hectares accaparés, et continue de s’étendre à de plus en plus de pays. Le Mexique, premier exportateur mondial, assure 40 % de la totalité de ces exportations mais ses chaînes d’approvisionnement sont marquées par la dévastation et l’extorsion.
La question du contrôle et du pouvoir de l’État est de retour sur la scène internationale avec les tentatives des États-Unis et de l’Union européenne d’affaiblir leur dépendance vis-à-vis des acteurs économiques chinois en garantissant leur accès et contrôle sur le « minerai de la transition ». Cet article passe en revue certaines des tensions auxquelles l’État indonésien doit faire face, dans le cadre de politiques publiques contradictoires, au milieu de ces différents défis à relever.
Il est urgent de mettre fin à l’utilisation des combustibles fossiles, et pourtant les sociétés pétrolières et gazières ont augmenté leur production et leurs bénéfices en 2022. Les pollueurs verdissent leurs activités en disant qu’ils compensent leurs émissions en investissant dans des « solutions basées sur la nature » qui impliquent accaparement des terres, violence et contrôle des entreprises sur de vastes étendues de terres dans le Sud global.
Les recherches menées par Simon Counsell et Survival International sur un projet de compensation carbone sur des terres autochtones dans le nord du Kenya soulèvent des questions majeures sur la crédibilité des revendications du projet, ainsi que sur l’impact potentiel sur les droits et les moyens de subsistance des peuples pastoraux autochtones qui vivent sur ces terres.
Pour mieux résister à l’accumulation néocoloniale moderne, il nous faut revenir sur l’histoire de l’accaparement des terres en Afrique. "(...) Le système colonial [en effet] s’intéressait à certaines richesses, à certaines ressources, précisément celles qui alimentaient ses industries. Aussi la jeune nation indépendante se voit-elle obligée de continuer les circuits économiques mis en place par le régime colonial" (Frantz Fanon).