Dans son rapport publié en 2018 sur le plastique à usage unique, le programme des Nations unies pour l’environnement indique que moins de 10 % du plastique qui a été produit dans le monde (toutes périodes confondues) a pu être recyclé ! Des millions de tonnes de plastique (sacs, bouteilles, jouets...) sont notamment déversés dans les océans, avec un impact mondial phénoménal sur l’ensemble du système écologique, et, par extension, sur la santé humaine.
Parmi les déchets plastiques les plus importants, se trouvent les sacs de caisse (interdits désormais dans un certain nombre de pays, dont la France), ainsi que le plastique d’emballage des produits de consommation. A cela s’ajoutent les produits prêts à l’emploi ou en format individuel, qui se sont multipliés ces dernières années. Face à ce terrible constat, le magasin Rimping Supermarket, à Chiang Mai, en Thaïlande, a pris la décision de remplacer les emballages plastiques par des feuilles de bananiers, pour ses légumes. Oignons, piments, poivrons et autres légumes avec des feuilles sont ainsi empaquetés dans ces emballages végétaux.
Il existe de nombreuses variétés de bananiers dont les feuilles sont souples, solides et assez larges pour être utilisées comme emballages. Alors que leur utilisation étaient traditionnellement très répandues dans de nombreux pays d’Asie, de Polynésie et d’ailleurs, cette pratique a souvent été remplacée par le plastique dans la seconde moitié du 20ème siècle. Ce retour aux fondamentaux peut sembler simple, mais est presque révolutionnaire dans une industrie aujourd’hui dominée par le plastique.
Nous ne produisons pas de bananes en Europe, mais cette idée peut être une source d’inspiration pour trouver d’autres types d’alternatives biodégradables pour nos emballages.