En République démocratique du Congo, la faiblesse de l’Etat saute aux yeux dans l’enseignement public : bâtiments délabrés, cours de récré inondées, installations sanitaires déficientes ou absentes, manque de formation des enseignants, équipements scolaires insuffisants, etc. Un tel constat pourrait paralyser les plus optimistes. Mais pas l’association Humanisme & Solidarité.
Depuis des années, l’Etat congolais rencontre d’énormes difficultés à prendre en charge les services à la population tels que la santé ou l’enseignement. La plupart des bâtiments publics souffrent d’un manque criant d’entretien et de rénovation. Parmi ceux-ci, les écoles publiques sont particulièrement touchées : bâtiments délabrés, installations sanitaires déficientes et équipements pédagogiques insuffisants. Chaises, bancs et bureaux manquent cruellement. Les enfants suivent donc les cours assis à même le sol, d’où le surnom d’école « mal aux fesses » donné aux écoles publiques.
Aujourd’hui, afin d’assurer un minimum de rentrées d’argent, l’école est devenue payante. Les parents consentent à d’énormes sacrifices pour prendre en charge le salaire et le transport des enseignants. La situation extrêmement difficile dans laquelle se trouve l’enseignement public ne permet pas à tous les enfants de terminer la scolarité primaire. Dans les écoles sans sanitaires décents, les parents refusent d’envoyer leurs enfants, surtout les filles, ce qui fait baisser la fréquentation scolaire.