Jai Jagat : une marche pour la justice et la paix

Une initiative sur la non-violence

, par Agenda de la Solidarité Internationale

Chaque mois, à travers une thématique, l’agenda de la solidarité internationale propose de revenir sur deux initiatives portées par des associations, citoyen·nes, ONG, etc. pour provoquer le changement. L’objectif est de comprendre les grandes problématiques internationales, montrer le pouvoir des mobilisations et donner des envies d’engagement.
Nous vous offrons donc, tout au long de l’année, des extraits de notre agenda. En octobre, la lumière est mise sur la non-violence.

Marche Jan Satyagraha (Inde, 2012)
Crédits : Philippe Savoye

10 000 kilomètres parcourus en un peu moins d’un an ! C’est une marche sans précédent qui relie New Delhi, en Inde, à Genève, en Suisse. Le départ a été donné le 2 octobre 2019, jour du 150ème anniversaire de la naissance de Gandhi, pour une arrivée le 25 septembre 2020, journée internationale de la paix. Des dates symboliques fortes, pour un message encore plus fort. Cette campagne, organisée par le mouvement indien non-violent Ekta Parishad, porte le nom de Jai Jagat ce qui signifie la « victoire du monde », en hindi, qui veut plus largement évoquer la victoire de la planète.

Cette marche internationale à travers 17 pays a pour objectifs les luttes : contre la pauvreté et la violence, et pour la justice sociale et environnementale. Ce n’est pas la première marche organisée par ce mouvement indien d’inspiration gandhienne et son leader charismatique, Rajagopal P.V. Depuis plus de 25 ans, cette organisation lutte notamment pour le droit à la terre des populations marginalisées et des petit·es paysan·nes indien·nes. Ce n’est pas un coup d’essai, puisque plusieurs campagnes de ce type ont été réalisées : Jan Chetavani Yatra (« procession de mise en garde ») en 2006, la marche Janadesh (« verdict du peuple ») en 2007 et Jan Satyagraha (« force de la vérité ») en 2012. Mais aucune n’avait parcouru autant de distance ni impliqué autant de personnes.

Au total, ils et elles des milliers (militant·es de tous pays, jeunes grévistes pour le climat, membres de communautés défavorisées...) à participer à ce périple, que ce soit dans sa totalité ou sur une partie. Des formations à la non-violence ont également lieu, pour une pratique quotidienne de cette philosophie de pensée et de vie. Des conférences internationales sur la paix sont également organisées dans plusieurs villes figurant sur l’itinéraire.

A l’arrivée, la campagne se terminera par un forum de huit jours. Il s’agira de partager des alternatives et pratiques pour favoriser les actions locales, pour un changement global, dont le monde a terriblement besoin.

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