Malgré l’engagement de François Hollande pour construire l’égalité professionnelle et lutter contre la précarité des femmes, il semble que l’accord national interprofessionnel (Ani) ne soit en pas en faveur de ces dernières. En effet, la précarité au travail touche majoritairement les femmes : elles sont plus souvent en CDD et représentent 80% des salariés à temps partiel dans des secteurs où elles sont souvent payées au Smic, comme les secteurs du nettoyage et de la grande distribution. Dans ces derniers, le recours aux compléments d’heures est monnaie courante : ils permettent aux employeurs d’augmenter temporairement le temps de travail avant de le ramener à la durée initiale du contrat, voire moins. Le risque est que cet accord soit transcrit tel quel dans la loi sans être débattu à l’Assemblée nationale. D’autant plus que les trois syndicats ayant signé l’accord ne représentent pas 50 % des voix aux élections prudhommales.
France : réforme du marché du travail
Les femmes, grandes perdantes de la réforme du marché du travail