Dans les Landes, une ferme agroécologique pour les femmes sous main de justice

Une initiative sur l’agriculture

, par Agenda de la Solidarité Internationale

Chaque mois, à travers une thématique, l’agenda de la solidarité internationale propose de revenir sur deux initiatives portées par des associations, citoyen·nes, ONG, etc. pour comprendre les grandes problématiques internationales, montrer le pouvoir des mobilisations et donner des envies d’engagement.
Nous vous offrons donc, tout au long de l’année, des extraits de notre agenda.
En avril, la lumière est mise sur l’agriculture.

Vue de la serre de la Ferme Emmaus Baudonne.

C’est un projet unique en France. La « Ferme Emmaüs Baudonne », dans les Landes, est une ferme en agriculture biologique qui accueille des femmes [1] en aménagement de peine, en leur proposant un travail, un logement et un accompagnement socio-professionnel. Le projet économique repose notamment sur une activité agricole, avec la mise en place d’un atelier de production de légumes certifiés en agriculture biologique, produits toute l’année, sous serre et plein champ.

Ouverte fin 2020, la structure dispose d’une capacité d’accueil de sept femmes en 2021 (avec le projet d’en accueillir plus en 2022), toutes placées sous le régime judiciaire de l’aménagement de peine (placement à l’extérieur). Chaque résidente (venant surtout des établissements pénitentiaires de la Direction Interrégionale de Bordeaux) se voit proposer un contrat de travail en insertion de 26 heures par semaine, allant de quatre à vingt-quatre mois, dans le maraîchage biologique. L’objectif est de leur permettre de reprendre progressivement une activité professionnelle, de recréer du lien social, de retrouver un rythme de vie et de développer de nouvelles compétences. L’équipe salariée étudie les candidatures émises par les détenues ou formulées via leur conseiller·ère pénitentiaire d’insertion et de probation (CPIP). Une attention particulière est donnée aux personnes dont les liens familiaux et sociaux ont été entièrement rompus et ayant été condamnées à de longues peines de prison (plus de 5 ans).

L’accueil proposé par les salarié·es et les bénévoles est « familial ». Il offre un accompagnement individualisé pour permettre à ces femmes de se reconstruire et de se remobiliser autour de leur projet de vie personnel et professionnel ; le but étant, pour celles qui sont souvent oubliées par la société, de préparer « l’après ».

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