Comment la dette ruine les luttes climatiques

, par CADTM , LAIXHAY Pablo

L’urgence d’un changement de modèle de société gronde de plus en plus lourdement. Malgré un accord présenté comme historique à la COP28, appelant à une transition hors des énergies fossiles, force est de constater que de nombreux blocages fondamentaux persistent. Tous sont entretenus par un mécanisme bien connu, le système dette, outil favori du capitalisme néolibéral.

The Wind, 1910.
Photo : Félix Vallotton, National Gallery Of Art (domaine public).

Alors que la 28e Conférence des Parties (COP28) s’est achevée le 13 décembre 2023, le moins que l’on puisse dire est que le chemin est manifestement encore long et pavé d’obstacles avant de pouvoir se targuer d’avancées significatives. Conclue sur un accord présenté comme historique car appelant à une transition hors des énergies fossiles, l’accord reste non contraignant et la temporalité de cette sortie bien entendu non définie.

Alors que les combustions de gaz, de charbon et de pétrole sont à l’origine de 90 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) et que leur consommation devrait battre un nouveau record en 2024 [1], l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), dont font partie les Émirats arabes unis, pays hôte de la COP28, a demandé à ses membres de rejeter tout accord réclamant la sortie des énergies fossiles au cours de cette même COP [2]. De la même manière, une récente enquête relayée par The Guardian vient de révéler que l’Arabie saoudite « mène un vaste plan d’investissement mondial visant à créer une demande pour son pétrole et son gaz dans les pays en développement [et a] les rendre accros… » [3]. Le moins que l’on puisse dire est que la pièce n’est pas tombée, en particulier auprès des géants des énergies fossiles dont 2 456 lobbyistes étaient accrédité·es pour la COP.

Suite à la publication de l’accord, Valérie Masson-Delmotte, co-présidente du GIEC, soulignait au micro de France Inter qu’actuellement au niveau mondial « les promesses [de lutte contre le changement climatique faites par les États], si elles se réalisent toutes, permettent une baisse d’environ 5 % des émissions de GES à horizon 2030, alors que pour limiter le réchauffement sous les 2 °c d’augmentation des températures, une baisse de 25 % est nécessaire. Elle monte à 43 % pour rester sous les 1,5 °c. » [4]

Rappelons que nous avons déjà largement dépassé le 1 degré d’augmentation des températures moyennes depuis l’ère préindustrielle. Tandis que le GIEC insiste sur le fait que 60 % des réserves de pétrole et de gaz connues en 2018 doivent rester dans les sous-sols pour atteindre l’objectif des 1,5 °c, les entreprises pétrolières continuent d’investir massivement dans de nouvelles prospections. Parler aujourd’hui de rester sous le seuil des 1,5 degré est au mieux une illusion naïve, au pire une sinistre farce. Celui-ci sera certainement dépassé avant la fin de la décennie et les conséquences s’en feront inégalement ressentir. Depuis début décembre 2023, cette position est notamment soutenue par le Global Carbon Project [5].

Un autre élément totalement éclipsé dans cet l’accord est la justice fiscale et la prise en compte des capacités des pays du Sud pour faire face aux effets du dérèglement climatique ainsi que pour financer l’adaptation et les réparations des dégâts subis. Pour soutenir les États déjà lourdement impactés, un fonds pour les « pertes et dommages » a en effet été mis en place avec une capacité de… 400 millions de dollars. Quant au volet « adaptation », « la COP28 est parvenue à rassembler à peine 160 millions de dollars de plus pour aider les pays du Sud à s’adapter aux canicules ou aux pluies diluviennes qui deviennent plus intenses et plus fréquentes » [6].

Ces sommes apparaissent complètement dérisoires lorsqu’on sait que :

Mais le problème va bien plus loin. Cet énorme manque de financement est profondément aggravé par la problématique de l’endettement des pays du Sud qui mine complètement leurs capacités financières, sert de transfert des richesses des pays du Sud vers les pays du Nord et tue dans l’œuf toute initiative ambitieuse de lutte contre changement climatique. Le présent article vise à rappeler en quoi le système international de la dette représente un verrou redoutable dans la lutte contre le changement climatique ou visant au moins à adapter la société a ses effets. Par souci de concision, trois éléments en particulier sont ici retenus : le surcoût du financement, le paiement de la dette comme priorité et l’extractivisme.

Le surcoût du financement

Suite à une série de chocs tels que la pandémie Covid, la guerre en Ukraine (qui a fait exploser les prix des céréales , des engrais chimiques et des combustibles) et l’augmentation des taux d’intérêts par les banques centrales du Nord, les pays du Sud font face à l’explosion du coût de leurs dettes. Les marchés financiers, dont les principaux acteurs (banques, compagnies d’assurance, fonds d’investissements,… ) sont issus du Nord, sont aujourd’hui la principale source de financement des États et imposent aux pays à faibles revenus, aux pays vulnérables et aux pays surendettés [12] des taux d’intérêt exorbitants. La logique est simple : plus un pays est en difficulté économique ou risque de voir son économie impactée par des catastrophes naturelles, plus les agences de notations et les marchés financiers vont considérer qu’il est risqué de lui prêter. Pour pallier ce « risque », ou pour en profiter, ils vont donc imposer des taux d’intérêt faramineux, obligeant les États en question à consacrer une part importante de leurs budgets annuels à payer le service de financement, et ce au détriment du financement de politiques stratégiques telles que des politiques sociales ou en faveur de l’environnement et du climat.

Résultat : Plus un pays est vulnérable et a besoin de financement, plus le coût de l’emprunt sera élevé et plus il lui sera difficile de rassembler les investissements nécessaires pour lutter contre cette vulnérabilité et pour le bien de sa population.

Les taux d’intérêt pour les pays du Sud, souvent supérieurs à 10 %, peuvent grimper jusqu’à 20, voire 30 %, alors que les pays du Nord, ou du moins ceux ayant la confiance des marchés, empruntent aujourd’hui à des taux entre 3 et 6%. Même en Belgique, la banque Degroof Petercam prête à des pays tels que le Ghana à du 25 % [13]. Pour un prêt sur 10 ans, ce pays paie donc à cette banque d’affaires 2,5 fois le montant emprunté (en plus du remboursement intégral) rien que pour les intérêts, alors que celui-ci peine à financer les services de base pour sa population.

Cette logique pousse les pays du Sud à consacrer des parts toujours plus importantes de leur budget au service de la dette, voire de s’endetter davantage pour payer les intérêts de la dette, augmentant ainsi la charge des paiements. Un véritable cercle vicieux. Selon le dernier rapport International Debt Report (IDR) de la Banque mondiale [14], les pays dits « en développement » ont consacré en 2022 440 milliards de dollars au paiement du service de la dette, 5 % de plus qu’en 2021. Le même rapport prévoit une augmentation de 10 % pour 2023, pour atteindre 500 milliards de dollars. Un autre rapport commandé par l’ONU estime quant à lui que pour la période 2018-2028, le groupe des 20 pays les plus vulnérables (V20) devrait payer 168 milliards de dollars de surcout en intérêt pour pallier au « risque climatique » [15]. Les impacts du changement climatique déjouant dernièrement toutes les prévisions et estimations de par leur ampleur, ces estimations sont à prendre à minima.

Alors que ces pays ne parviennent pas à subvenir aux besoins de leurs populations, alors qu’ils subissent déjà de plein fouet les conséquences du changement climatique, alors que, comme partout ailleurs, des investissements massifs dans la réorientation de leur économie et de leur industrie pour lutter contre le changement climatique s’imposent, les États vulnérables et surendettés sont donc condamnés à verser des sommes colossales aux créanciers.

Le paiement de la dette, priorité des priorités

Le paiement de ce service de la dette est systématiquement prioritaire sur les dépenses sociales (éducation et santé publiques, paiement des salaires des fonctionnaires,…). Pour assurer ce paiement, des coupes sur les budgets sont imposées. C’est le cas des budgets pour la santé et pour l’éducation, mais également pour la transition écologique, les politiques de protection de l’environnement ou le financement de l’adaptation et des réparations face aux catastrophes naturelles.

Aujourd’hui, le service de la dette des pays à faible revenu représente en moyenne les deux tiers de leurs budgets cumulés d’éducation et de santé. Pour certains pays, il dépasse même de très loin le budget de la santé. C’est le cas, par exemple, du Kenya où le paiement de la dette absorbe l’équivalent de 5 fois le budget de la santé, en Tunisie 4 fois et au Ghana 3 fois [13].

Il en va donc de même pour le financement des politiques d’adaptation face au changement climatique. Si nous gardons l’exemple du Ghana, en 2021 celui-ci prévoyait d’allouer 77 millions de dollars par an pour l’adaptation [14], c’est-à-dire en systèmes d’irrigation pour faire face aux sècheresses, des systèmes d’alertes pour prévenir les crues, etc. La même année, le pays dépensa 4,8 milliards de dollars en service de la dette, montant qui devrait atteindre 6,4 milliards en 2025. Cet exemple vaut pour une série alarmante de pays.

Même les pays directement touchés par des catastrophes naturelles ne peuvent faire l’impasse sur le paiement du service de la dette. Pamela Kuwali, directrice du ActionAid Malawi déclarait en début d’année 2023 : « Le Malawi [pays frappé par le cyclone Freddy qui a déplacé un demi-million de personnes] a une dette qui représente près des deux tiers de son produit intérieur brut, ce qui signifie qu’au lieu que notre gouvernement soit en mesure de canaliser des fonds vitaux pour la reconstruction et le redressement après le cyclone Freddy, nous sommes contraints de rembourser d’anciens emprunts. Nous avons les mains liées, alors que les catastrophes climatiques deviennent de plus en plus intenses et destructrices. Cela ne peut plus durer, et ce sont les femmes et les jeunes filles qui en souffriront le plus. [15] »

Plus que jamais les États ont besoin de moyens énormes pour les besoins de la population, pour investir prioritairement dans la transition écologique, l’adaptation au changement climatique et les réparations suite aux catastrophes. Ces investissements, passés au second plan, deviennent impossibles ou dérisoires.

La dette, moteur de l’extractivisme...

Le troisième élément, peut-être le plus problématique, c’est l’extractivisme, un des rouages les plus essentiels et les plus pervers du système dette.

Comme souligné dans de nombreuses publications du CADTM, la logique de l’endettement des pays du Sud repose notamment sur le fait que les dettes, devant être payées en devises fortes (dollars, euros, yen,…), seront en partie remboursées grâce à l’exploitation et à l’exportation vers les marchés internationaux des ressources naturelles des pays en question, l’exportation étant un des moyens majeurs dont disposent les pays du Sud pour s’approvisionner en devises fortes. Pour rembourser leurs dettes, les États, en particulier les États d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine, n’ont donc souvent d’autres choix que d’étendre les monocultures d’exportation et/ou intensifier les pratiques d’élevages, parfois au prix d’une profonde déforestation, d’exploiter exagérément leurs réserves halieutiques, d’extraire de leur sous-sol un maximum de ressources minières et de ressources fossiles telles que le pétrole, le gaz de schiste, le charbon, etc.

Outre la dépendance vis-à-vis de nombreux facteurs exogènes tels que les cours internationaux, les effets néfastes de cette logique d’exploitation et d’extraction pour l’exportation sont innombrables, d’autant plus que les coûts des dommages causés par les activités des entreprises multinationales ne sont souvent pas prises en charges par ces dernières et sont donc supportées par l’environnement et par les populations locales, en particulier les femmes.

Les exemples ne manquent pas, à commencer par celui de Vaca Muerta en Argentine l’un des plus grands gisements de pétrole et de gaz de schiste au monde. Outre la potentielle libération de 5 milliards de tonnes de CO2, son exploitation par fracturation hydraulique, qui doit permettre de rembourser la dette illégitime de 43 milliards de dollars contractée auprès du FMI en 2018 [16], entraine des déplacements de population, une lourde contamination des eaux, des sols et des sous-sols et de graves problèmes sanitaires. Une multitude d’autres projets extractivistes liés à l’exploitation des ressources fossiles sont aujourd’hui opérationnels, sur le point d’être entrepris ou en cours d’étude alors que les scientifiques tirent la sonnette d’alarme depuis des années sur l’importance de se diriger vers la fin de l’utilisation des énergies fossiles. Plusieurs de ces projets sont d’ailleurs décriés comme de véritables bombes climatiques, parmi lesquels Santos, Buzios, et Lula, trois projets d’extraction de pétrole et de gaz offshore au Brésil, le projet Tannezuft Shale en Algérie ou encore l’EACOP, le fameux pipeline chauffé traversant l’Ouganda et la Tanzanie. Les projets d’extraction de charbon ne manquent pas non plus avec Paardekop et Grootegeluk (grande chance en néerlandais) en Afrique du Sud, Zambezi et Chirodzi au Mozambique, Phulbari au Bangladesh, PTBA en Indonésie, etc [17]. Ces projets se comptent par centaines…

Pour rappel, plusieurs éléments permettent de qualifier une dette comme étant illégitime, illégale ou odieuse.

  • La conduite des créanciers : Connaissance des créanciers de l’illégitimité du prêt.
  • Les circonstances du contrat : Rapport de force en faveur du créditeur, débiteur mal ou pas informé, peuple pas d’accord
  • Les termes du contrat : Termes abusifs, taux usuraires...
  • La destination des fonds : Utilisation ne profite pas à la population, bénéficie à une personne ou un groupe.

Dans le cas de la dette de 43 milliards de dollars contractée par le gouvernement argentin de Mauricio Macri auprès du FMI afin de financer la réélection du président, celle-ci est odieuse, illégale et anticonstitutionnelle car contractée sans l’approbation du parlement argentin, contre l’intérêt de la population et en connaissance de cause de la part du créditeur, ici le FMI.
Les taux d’intérêt usuraires, excessivement élevés, auxquels font face les pays du Sud sont également un élément permettant de contester la légitimer d’une dette.
Plusieurs outils et textes du droit international, tels que la Déclaration sur le droit au développement, les résolutions de l’ONU sur la souveraineté des États sur les ressources naturelles ou encore le Conseil des droits de l’homme de l’ONU soulignent par ailleurs que le remboursement d’une dette qui entraine la violation des droits de l’homme est nul et non avenue. C’est notamment le cas lorsqu’une population voient ses droits remis en question face à l’application de politiques d’ajustement structurels.
Pour retrouver les différentes définitions : https://www.cadtm.org/Definition-des-dettes-illegitimes

Outre la participation à l’émission de GES et donc à l’accélération des effets du changement climatique, les projets extractivistes ont donc logiquement des répercussions environnementales et écologiques désastreuses et exacerbent profondément les limites planétaires [18] de notre biosphère.

Les exploitations minières, et la (non-)gestion des déchets qui y sont liés, symbolisent parfaitement les dégâts de l’extractivisme de par leurs impacts sur l’environnement et sur les populations vivant dans les régions concernées. La question de l’impact du secteur minier est d’autant plus sensible que pour atteindre les objectifs de transition énergétique de l’accord de Paris, la quantité de métaux à extraire et à transformer d’ici à 2050 dépasse la quantité extraite depuis l’antiquité [19]. Or, ces exploitations laissent systématiquement derrière elles des « zones mortes » où les rares réhabilitations des espaces peinent à cacher la perturbation des équilibres chimiques et biologiques. De plus, lorsqu’ils surviennent, les incidents liés à ces exploitations ont des conséquences colossales, à l’image de la rupture du barrage de la société Samarco en 2015 au Brésil qui retenait 40 millions de mètres cubes de déchets toxiques liés à l’exploitation d’une mine de fer. La coulée de boue a progressé sur plus de 500 km et a englouti 39 localités avant de se jeter dans l’Atlantique, faisant une vingtaine de morts [20]. Quatre ans plus tard, un drame similaire se produit avec la rupture de barrage de Brumadinho faisant 270 morts [21]. On estime qu’entre 4 et 6 accidents majeurs liés au secteur minier se produisent chaque année dans le monde.

En plus de jouer un rôle moteur dans le changement climatique, les conséquences de l’extractivisme imposé par la dette sont donc multiples, touchent tous les pans des sociétés des pays du Sud et les enjeux qui en résultent sont tant environnementaux et sociaux que politiques et économiques.

Conclusion

La dette entraîne ainsi un véritable cercle vicieux et verrouille le statuquo. Afin d’assurer le remboursement des dettes dont la légitimité peut très souvent être contestée, les pays du Sud voient leurs capacités d’investissement complètement plombées et sont incités à exploiter leurs ressources, y compris leurs ressources fossiles. Cela engendre à la fois un immobilisme vis-à-vis de toute initiative sérieuse de lutte contre le changement climatique et une fuite en avant dans l’émission de GES et dans l’exacerbation des activités destructrices pour les écosystèmes du monde entier.

Dès lors, les impacts du changement climatique ne font logiquement que croître avec de lourdes conséquences, en particulier pour les pays du Sud se trouvant en première ligne. Alors que leur vulnérabilité et leurs besoins en investissements vont croissant, les pays touchés voient leurs économies et leurs capacités d’actions s’éroder. L’augmentation des taux d’intérêt et donc des coûts de financement freine lourdement des investissements plus que nécessaires et participe à l’explosion des dettes des pays les plus vulnérables, dettes qui seront à leurs tours remboursées grâce à l’exportation des ressources.

La dette et l’extractivisme tenant des rôles centraux dans la sécurisation de l’approvisionnement des marchés et des multinationales en matières premières et en ressources stratégiques, dans l’extraction des énergies fossiles et dans l’engraissement du commerce international et de la consommation de masse, un simple ralentissement de cette dynamique représente un défi colossal.

En plus de bloquer tout investissement allant contre l’intérêt du système capitaliste et des grands groupes privés, la dette vide les pays du Sud de leurs richesses naturelles et financières, promeut le saccage des écosystèmes et bloque toute perspective de changement et de transition écologique un tant soit peu sérieuse. Celle-ci ne peut être envisagée tant que le cercle vicieux n’est pas brisé.

Il est de plus en plus urgent d’exclure les fausses solutions allant du capitalisme vert aux suspensions de dettes anecdotiques en passant par les « échanges dettes contre nature » [25]. Tous les signaux indiquent aujourd’hui que nous sommes à l’aube d’une nouvelle crise de la dette dans les pays du Sud. Cette crise risque d’affecter davantage les capacités d’investissement des États et de pousser d’autant plus de pays dans la léthargie vis-à-vis des luttes environnementales et climatiques.

Il est aujourd’hui primordial, que ce soit vis-à-vis de la justice sociale, de la justice climatique, mais aussi de notre intérêt commun à un avenir vivable, de permettre aux peuples des pays du Sud de se libérer du remboursement de dettes dont la légitimité est contestable et d’organiser une transition écologique conséquente. L’annulation de ces dettes est aujourd’hui, comme hier, cruciale, mais la portée vitale de cet enjeu sur les pays du monde entier est plus que jamais manifeste.

Voir l’article original en ligne sur le site du CADTM