Considérons les choux fleurs. Ceux que nous mangeons de nos jours
tendent à être gros, blanc et moelleux. Ils ont été engendrés ces trente
dernières années, remplaçant différentes variétés italiennes autrefois
produites dans des fermes. L’Europe a largement oublié les autres formes
possibles, les autres couleurs – vert, jaune, rose et violet – ainsi que les
autres saveurs du chou fleur. Pourtant, dans les champs et marchés de
villages de Grande Bretagne, un groupe de paysans, de militants et de
scientifiques essaient de se souvenir.
Véronique Chable est une scientifique qui essaie de ressusciter la
biodiversité du chou fleur avant qu’il ne soit trop tard. Elle est bien au fait
que, à cause de l’emballement général autour des progrès de la technologie,
nous risquons d’ignorer ce qui en train de se perdre ou de s’oublier. Alors
que le savoir scientifique s’étend, les savoirs locaux de gens tels que les
paysans sont souvent déconsidérés. Dans l’agriculture, l’accroissement
gigantesque de la productivité a signifié une masse de nourriture disponible
comme jamais. Mais, pour certains, l’homogénéisation des formes de savoir
se reflète dans l’homogénéisation de la nourriture que nous mangeons.
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