Orientation sexuelle : un sujet invisible pour les entreprises ?

Par Véronique Smée

, par Novethic

Différences de salaires et de déroulement de carrière par rapport à leurs collègues hétérosexuels, absence de droits sociaux et familiaux, les discriminations dues à l’orientation sexuelle perdurent. Et les salariés LGBT ont toujours du mal à se dévoiler. Même en cas de discrimination avérée au travail, ils sont très peu à avoir saisi la Halde, aujourd’hui le Défenseur des droits. « Seulement 2,5 % des plaintes en 2011 concernent la discrimination sur les homosexuels, soit 200 plaintes par an », a confirmé Jamel Oubechou, directeur de la promotion de l’égalité chez le Défenseur des droits, lors d’une conférence organisée par l’IMS. « Or ces discriminations existent, même si elles sont rarement frontales et souvent très insidieuses » a-t-il poursuivi. Si elles ne s’exercent pas lors du recrutement (l’orientation sexuelle reste un critère moins visible que d’autres), elles apparaissent en revanche dans le déroulement de carrière. Même au sein d’entreprises certes « gay friendly », mais qui n’iront pas jusqu’à promouvoir un homosexuel à un poste de manager d’équipe, fonction jugée « trop virile » pour lui être confiée, ou « trop risquée » pour un homosexuel face à une équipe de commerciaux, par exemple. « Le plafond de verre reste la principale conséquence de ces discriminations habilement masquées, et dont les preuves restent difficiles à établir », résume Jamel Oubechou.

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