Murs en construction : Peur et sécurisation dans l’Union européenne

Building walls Fear and securitization in the European Union

, par TNI

Résumé en français : Les États membres de l’Union européenne et l’espace Schengen comptent près de 1 000 km de murs, soit l’équivalent de la longueur totale du mur de Berlin, afin d’empêcher les personnes déplacées de migrer vers l’Europe.

Le 9 novembre 1989, le mur de Berlin est tombé, marquant de nombreux espoirs d’une nouvelle ère de coopération et d’ouverture par-delà les frontières. 30 ans plus tard, l’inverse semble s’être produit.
Sur le sol européen, le nombre de murs est passé de 2 dans les années 90 à 15 en 2017. L’année 2015 a eu la plus forte augmentation avec 7 nouveaux murs construits. 10 des 28 États membres de l’UE (Espagne, Grèce, Hongrie, Bulgarie, Autriche, Royaume-Uni, Lettonie, Estonie et Lituanie) ont construit des murs à leurs frontières, ainsi que la Norvège (appartenant à l’espace Schengen).

Les édifices de la peur, à la fois réels et imaginaires, sont utilisés partout augmentant la xénophobie et créant un monde muré bien plus dangereux pour les réfugiés fuyant pour leur sécurité.

Ce rapport montre que ces murs physiques sont accompagnés par des « murs maritimes » encore plus longs, avec des opérations navales qui patrouillent dans la Méditerranée, ainsi que des « murs virtuels », des systèmes de contrôle des frontières visant à empêcher les personnes d’entrer ou même de voyager en Europe et à contrôler les mouvements de population.

L’Europe s’est transformée en une forteresse et l’augmentation de l’utilisation de technologies de surveillance et la militarisation ont des implications pour ses citoyens vivant à l’intérieur de ces murs.

Lire le rapport (en anglais) sur le site tni.org