Maurice : Les mauvaises conditions de travail dans les zones franches industrielles montrées du doigt par la CSI

, par Confédération syndicale internationale (CSI)

Un nouveau rapport, publié aujourd’hui par la Confédération syndicale internationale (CSI), révèle qu’à bien des égards, la législation et la pratique en vigueur à Maurice constituent des infractions aux conventions fondamentales du travail de l’OIT que le pays a ratifiées et qui s’imposent donc de façon contraignante à son gouvernement. La publication de ce rapport coïncide avec l’examen des politiques commerciales du pays à l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Alors que les droits de s’organiser et de négocier collectivement sont garantis sur papier, la Loi sur les relations de travail octroie au gouvernement des pouvoirs considérables lui permettant de reporter une grève, voire que la déclarer illégale s’il estime que cette action pourrait porter préjudice à l’économie du pays, et donc restreint de fait l’exercice du droit de grève. La législation nationale permet en outre aux autorités publiques de refuser l’inscription d’un syndicat s’il ne respecte pas diverses dispositions arbitraires et ambiguës.

Le rapport de la CSI souligne les mauvaises conditions de travail prévalant dans les zones franches industrielles où la législation en vigueur permet aux employeurs d’exiger des heures supplémentaires obligatoires et où le temps de travail est supérieur à celui des autres secteurs d’activité. Les travailleurs migrants employés dans les sociétés localisées dans ces zones franches sont ouvertement discriminés et perçoivent des salaires inférieurs à ceux des ressortissants nationaux.

 Lire le rapport de la Confédération Syndicale Internationale sur les normes fondamentales du travail à l´île Maurice (pdf, 11 p.)

http://www.ituc-csi.org/spip.php?ar...