Massacres au Sri Lanka, triomphe de Colombo

par Eric Paul Meyer

, par Les Blogs du Diplo

L’organisation militaire des Tigres vit ses derniers jours (Lire « La déroute des Tigres ne résout pas la question tamoule », Le Monde diplomatique, mars 2009). L’armée sri-lankaise continue d’avancer vers un réduit de cinq kilomètres de long et de un kilomètre de large, entre la mer et la lagune de Nanthi Kadal, où se trouvent les deux derniers villages aux mains des Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE), après avoir conquis la partie nord de la bande de sable entre Palamattalan et Valayanmadam (voir la carte). A moins d’une tentative réussie de fuite par la mer ou à travers la lagune, le chef des Tigres, M. Vellupillai Prabhakaran, et ses proches (son fils Charles Anthony, le chef de ses services secrets et de ses commandos-suicides Pottu Amman, et le leader des Tigres de Mer Soosai), mourront les armes à la main, se suicideront ou seront pris dans les prochains jours ou les prochaines semaines. Ils risquent d’entraîner dans un holocauste collectif plusieurs centaines de leurs militants, et de pousser au sacrifice les dizaines de milliers de civils (50 000 selon les Nations unies, au maximum 20 000 selon le gouvernement) qui sont encore avec eux. Lire