Faire tomber les barrières de la langue grâce aux ateliers sociolinguistiques

Une initiative sur les migrations

, par Agenda de la Solidarité Internationale

Crédits : 2y.kang via unsplash

Depuis sa création, La Cimade s’engage pour l’accès à la langue et à la culture française pour toutes et tous comme droit fondamental, essentiel pour l’intégration des personnes exilées. Apprendre la langue de l’endroit où l’on vit est le premier pas vers l’autonomie, l’insertion sociale et professionnelle. La priorité à cet apprentissage dispensé par La Cimade est donnée aux personnes ne pouvant pas bénéficier des formations financées par l’Etat : majoritairement donc, des demandeur·ses d’asile, des débouté·es du droit d’asile et des personnes sans-papiers.

Les bénévoles de la Cimade permettent ainsi aux personnes étrangères d’acquérir la maîtrise de la langue française, mais aussi de décoder l’environnement social et culturel dans lequel elles vivent. Pour cela, les bénévoles mettent en place une approche pédagogique fondée sur l’organisation d’ateliers socio-linguistiques (ASL). Ceux-ci consistent à partir des besoins des apprenant·es, à valoriser leurs expériences, à développer une pédagogie actionnelle basée sur des documents et des situations concrètes de la vie quotidienne.

Au-delà des ateliers classiques d’apprentissage de la langue, de nombreux projets voient le jour incluant le théâtre, le dessin, le chant ou la musique, en partenariat avec des artistes et dans lesquels les personnes apprenantes sont devenues actrices et interprètes de créations originales.

Comme le dit Antoine, bénévole : « Les ateliers d’apprentissage du français apportent une approche du français qui est essentielle, mais aussi du lien social. Dans les groupes, entre ceux qui viennent régulièrement, il y a une sorte de fraternité qui se crée. L’avantage de ces ateliers c’est qu’ils permettent à des personnes qui n’étaient pas informées des autres activités de la Cimade de s’adresser à nous pour une aide à l’obtention d’une carte de séjour ou l’asile. Nous sommes une porte d’entrée pour les personnes étrangères ».

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