Emigration clandestine, quelles approches pour bien gérer les flux migratoires ? + Rapport du GADEM

, par Groupe antiraciste d’accompagnement et de défense des étrangers et migrants (GADEM)

La question de l’émigration sub-saharienne est devenue de plus en plus présente au centre des débats des ONG marocaines. Elle a commencé à susciter un intérêt sans précédent depuis que la sureté nationale et les forces de l’ordre marocaines ont entamé leurs interventions musclées face aux immigrants clandestins venant de différents pays sub-sahariens, et faisant du Maroc un Pont de transite vers « l’Eldorado Européen ». Ces interventions ont laissé derrière elles plusieurs victimes entre ceux qui ont tenté de fréquenter les deux villes marocaines sous-occupation espagnole : Ceuta et Melilla.

Le Groupe Anti-raciste d’Accompagnement et de Défense des Etrangers et des Migrants (GADEM) a présenté en Janvier 2009 une étude intitulée « Maroc : Cadre Juridique relatif à la condition des étrangers, au regard de l’application du pouvoir exécutif et de l’interprétation du juge ». L’objectif de ce travail réalisé avec l’appui du Fonds pour les Droits humains mondiaux, est celui d’examiner et de s’assurer de l’application de la loi de l’immigration et l’émigration irrégulières, dite loi 02/03 rentrée en vigueur au Maroc depuis le 11 novembre 2003. Cette recherche a essayé de répondre à des questions-clés qui préoccupent la société civile marocaine œuvrant dans le domaine des droits et du Genre, puisque la question de l’émigration fait partie primordiale de la thématique « Genre ». Parmi ces questions on cite : la loi 02/03 est-elle appliquée par les tribunaux marocains ? Et Si la réponse est positive, quelle interprétation fait le juge des dispositions de cette loi en l’absence de décrets d’application ?
Lire