Documents de propositions pour le Sommet des Peuples Rio+20

, par Forum pour une Nouvelle Gouvernance Mondiale (FnGM)

Depuis la fin de 2010, le FnGM travaille avec de très nombreux acteurs pour élaborer des propositions pour le Sommet des Peuples à Rio+20. Afin de structurer ce travail dans un ensemble qui contribue à la compréhension de la complexité des débats qui sont en jeu, nous présentons ici quatre documents avec des propositions autour de quatre thèmes :

ÉTHIQUE : Fondements éthiques et philosophiques d’une biocivilisation

La crise dans laquelle nous sommes plongés en ce début de 21e siècle est une expérience historique du quotidien, vécue et ressentie plus que pensée. Nous n’avons qu’une perception parfois lointaine de sa profondeur et sa radicalité. Réfléchir à son sujet c’est tracer une piste incertaine, un chemin qui reste à faire. Mais c’est une tâche urgente et nécessaire.

ÉCONOMIE : Pour une économie juste et soutenable

La gravité de la crise environnementale actuelle est l’expression d’une crise plus profonde, une crise de civilisation du capitalisme moderne issue de la prédominance du marché dérégulé, la spéculation financière, la surconsommation débridée, une recherche constante de croissance, l’injustice économique et la pauvreté du grand nombre. Face aux conséquences dévastatrices actuelles et prévisibles d’un ensemble de crises systématiques et récurrentes s’impose la nécessité urgente de changer en profondeur l’organisation économique et politique des sociétés actuelles et d’ouvrir la voie vers un monde soutenable, juste et solidaire.

TERRITOIRE : Les ruptures nécessaires pour la transition

Le territoire est objectivement appelé à jouer un rôle décisif dans la conception et la conduite de la nécessaire transition. Quel que soit le sujet, on découvre que la ville et la région sont la meilleure échelle pour l’aborder de façon efficace. Mais on découvre aussi que le territoire n’est pas équipé, ni conceptuellement ni institutionnellement, pour assumer ces nouvelles responsabilités. Mais en réalité, un territoire c’est tout autre chose : c’est une densité forte, un nœud de relations entre acteurs internes et externes à un territoire, un lieu de croisement de multiples flux de matières, d’informations d’énergies et de personnes. Souligner la nécessité de définir et renforcer l’acteur territoire ne signifie nullement revenir à l’âge ancien où chaque territoire vivait plus ou moins en autarcie. Chaque territoire est au contraire aujourd’hui partie prenante d’un système mondialisé. Reconnaître le rôle majeur des territoires dans la transition appelle donc de nouvelles capacités de gestion et de valorisation des flux qui traversent le territoire.

GOUVERNANCE : Pour une architecture du pouvoir juste et démocratique

Construire une nouvelle gouvernance n’est pas seulement une question institutionnelle ou de réflexion qui renvoie aux champs de la politique ou de la sociologie. Toute proposition et conception de gouvernance dépendra de l’action et la mobilisation de larges majorités de personnes, d’acteurs, de mouvements et de peuples. C’est elle, la question décisive. Et dans cette action et mobilisation, les idées et les propositions jouent un rôle clé. C’est pour cela qu’il faut repenser l’architecture de la gouvernance en l’intégrant dans la perspective d’une biocivilisation pour la durabilité de la vie et de la planète. L’architecture d’une gouvernance citoyenne, solidaire et juste doit reposer sur des piliers éthiques et philosophiques solides.

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