Démocratie urbaine

La notion de démocratie urbaine reflète l’idée que l’urbain – la ville – est à la fois un espace de formation de la citoyenneté et un enjeu pour celle-ci.
« À quoi ressembleraient des politiques publiques faites avec et pour les habitants ? », s’interroge-t-on sur CITEGO, et de poursuivre : « La ville est un formidable laboratoire d’actions collectives, c’est sans doute à cette échelle que se transforme véritablement l’action publique ». Sur la base de ce constat, la démocratie urbaine pose une réflexion sur les « modalités qui favorisent l’association de la population à tous les secteurs de production de la ville ». [1]
Partant de la conception du droit à la ville, la démocratie urbaine renvoie donc nécessairement, face aux insuffisances de la démocratie représentative, à la démocratie participative et à la démocratie délibérative.

Définition développée

S’il existe une « relation mutuellement constitutive entre espace et société [alors] l’espace urbain [peut être] considéré comme crucial, tant matériellement que symboliquement, pour la formation de la citoyenneté, de l’activisme, l’idéologie, la démocratie et l’économie politique » [2].
Comme il est à nouveau précisé sur CITEGO, « si la citoyenneté est définie par les lois de la République, la citoyenneté urbaine (citadinité) s’organise localement [et] cette citadinité suppose que s’exerce en plus de la démocratie représentative, une démocratie participative » [3].
De même, selon la thèse de Mark Purcell, « l’urbanisation a joué un rôle crucial dans le développement du capitalisme (manifestation contemporaine néolibérale incluse) et […] la résistance à ce développement a également eu « un caractère urbain » (p. 89) » [4]