Checkpoint Nation

, par NACLA

Dans cet article, Elena Guzman fait part de son expérience personnelle, sur les routes de la République Dominicaine, de la mutation des frontières. Accompagnée de James, d’origine haïtienne, son témoignage souligne le caractère fondamentalement raciste des checkpoints où s’effectuent des contrôles frontaliers —témoignant ainsi de l’expansion de la « zone frontalière » avec Haïti vers l’intérieur des terres.

Dans ce pays, l’immigration haïtienne est particulièrement ciblée par les autorités. Après la destitution de la nationalité dominicaine pour les descendant·es d’haïtien·nes, les contrôles d’identité le long des voies de transport cible les personnes « plus noires », car perçues comme « étrangères » et haïtiennes. L’auteure rappelle que la catégorie raciale est une construction profondément liée à la colonialité en Amérique latine et dans les Caraïbes.

Ainsi, ces frontières en expansion « replacent les coordonnées géopolitiques des frontières souveraines et les circonscrivent aux corps d’individus considérés comme étrangers, créant ainsi des zones d’arbitraire où les droits sont suspendus au nom de la sécurité et de la souveraineté ».

Lire l’article en anglais sur le site de NACLA